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THRASH METAL  |  STUDIO

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Metalhit
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1983 Show No Mercy
1984 Hell Awaits
1986 Reign In Blood
1988 South Of Heaven
1990 Seasons In The Abyss
1994 Divine Intervention
1996 Undisputed Attitude
1998 Diabolus In Musica
2001 God Hates Us All
2006 Christ Illusion
2009 World Painted Blood
2015 Repentless
 

- Style : Machine Head, Harlott, Enforced, Holy Moses, Sadus, Alkoholizer, Razgate, Exhorder, Kristendom, Evile, Demiricous, No Return, Metallica
- Membre : Grip Inc., Suicidal Tendencies
- Style + Membre : Kerry King, Exodus, Forbidden, The Unholy Alliance , The Big 4

SLAYER - Hell Awaits (1985)
Par DARK BEAGLE le 24 Novembre 2021          Consultée 2046 fois

S’il y a un album qui a tendance à être sous-estimé au début de la carrière de SLAYER, c’est bien ce "Hell Awaits". Et pourtant, faire l’impasse sur ce disque serait une erreur parce que c’est ici, plus que sur "Show No Mercy" ou "Reign In Blood", que le groupe va réellement se construire. Se trouver un son et une intensité qui ne leur fera pas défaut durant leur âge d’or. Si le premier opus reprenait une formule Heavy Metal speedée à outrance avec beaucoup de réussite, "Hell Awaits" va atteindre un tout autre niveau en termes de composition et d’interprétation.

Bon, picturalement, il y a du progrès. C’est moins naïf et il y a quelque chose dans l’illustration qui évoque un Enfer tel qu’on pourrait le croiser dans un "Hellblazer" (bien que dans les aventures de John Constantine, l’Enfer prend des tournures encore plus effrayantes). Ce n’est pas la jaquette la plus percutante du groupe, son côté comics d’horreur la dessert finalement plus qu’elle ne la met en valeur, mais il s’en dégage tout de même une ambiance sombre, angoissante à mesure que les détails se révèlent. L’imagerie satanique est toujours présente, mais Kerry King est le dernier à aborder le look totally VENOM.

Le groupe a très bien compris qu’il tenait quelque chose avec "Chemical Warfare". Un morceau plus long, plus travaillé dans ses ambiances et de fait, infiniment plus sombre que ce que le groupe avait proposé jusque là. Et "Hell Awaits" lui emboîte le pas pour devenir une œuvre en noir. Les pulsions juvéniles sont encore présentes (Araya s’octroie encore quelques cris, mais ils sont bien moins nombreux et il commence à prendre une vraie ampleur derrière le micro), mais la formation entre de plein pied dans la maturité, à l’instar de METALLICA avec "Ride The Lightning" un an plus tôt.

Mais globalement, ces deux disques n’ont pas beaucoup de points communs, sinon qu’ils sont tous les deux de véritables chefs d’œuvre (point de vue strictement subjectif). SLAYER livre là un album d’une noirceur presque palpable, très construit et bien mieux produit que "Show No Mercy", même si cela reste toujours très perfectible. Mais comme il est agréable d’avoir un son de batterie qui ne ressemble pas à un magma sonore ! Cela permet d’apprécier le jeu de Dave Lombardo qui ici, impressionne réellement par le niveau qu’il apporte, bien supérieur à ce qu’il faisait deux ans plus tôt. On ne va pas parler de métronome, mais il fournit, avec Araya, une base rythmique stable pour que Hanneman et King enquillent parfaitement dessus.

Le title track est absolument monstrueux. Peut-être un brin moins définitif que "Chemical Warfare" (qui est peut-être bien le grand œuvre de SLAYER), mais impressionnant de bout en bout. Il y a un climax qui se dégage de cette ouverture qui monte progressivement, qui touche presque à l’effroyable tellement la tension devient palpable. Puis après le groupe déroule de façon hallucinante, avec des accélérations à faire tomber le Pape de la Papemobile. On constate clairement que SLAYER vient de monter de niveau, et de plusieurs crans. C’est ingénieux, fort et assez dérangeant (ok, là, je me remets dans le contexte de l’époque. Mais quand même. Se prendre ça dans la tronche en 1985, ça devait faire bizarre).

Le reste de l’album n’atteint peut-être pas un tel niveau, mais il fait preuve d’une belle intensité, avec des titres débordant de soli énervés (et parfois un peu brouillons), avec un Araya qui éructe ses textes et qui leur donne une intensité assez monstrueuse, une aura dévastatrice et parfois morbide. Sur "Hell Awaits", nous sommes dans le grandiose. SLAYER dévoile une densité de son hallucinante né d’un songwriting tout simplement implacable. À partir de là, le groupe va s’engager dans la voie la plus extrême du Thrash US de l’époque, jusqu’à parfois être too much ("Reign In Blood", que je ne porte pas dans mon cœur, mais je m’en expliquerai plus tard).

"Hell Awaits" est une œuvre culte et mériterait bien mieux, vu comme le title track, "Necrophiliac" ou "At Dawn They Sleep" sont monstrueux de qualités et de réussite. Ce n’est pas parce qu’il est sous-représenté sur le très référentiel "Decade Of Aggression" qu’il ne faut pas lui donner sa chance. Plus complexe que "Reign In Blood", plus brutal que "South Of Heaven" voire que "Seasons In The Abyss", "Hell Awaits" n’est plus une œuvre de jeunesse et n’est pas non plus un mètre étalon de l’œuvre SLAYERienne. Il est à part et c’est ce qui fait sa richesse et son originalité. Un de mes préférés du groupe, avec "South Of Heaven".

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   (5 chroniques)



- Tom Araya (chant, basse)
- Kerry King (guitare)
- Jeff Hanneman (guitare)
- Dave Lombardo (batterie)


1. Hell Awaits
2. Kill Again
3. At Dawn They Sleep
4. Praise Of Death
5. Necrophiliac
6. Crypts Of Eternity
7. Hardening Of The Arteries



             



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