A l'occasion d'un référendum metal à propos de l'année 2000, je me souviens avoir voté pour Sonata Arctica dans la catégorie Révélation de l'année... après n'avoir écouté que leur single "UnOpened". Quelques semaines plus tard, je constatais que, comme moi, beaucoup d'autres metalleux avaient porté Sonata Arctica au rang de Révélation de l'année 2000. Et j'écoutais enfin l'intégralité de leur 1er album. Confirmation : j'avais voté juste.

"Ecliptica" est l'une des meilleures choses qui soit arrivée au metal ces dernières années. Car s'il est un groupe qui a raffraîchi le speed lors de son renouveau de la fin des 90's, c'est bien Sonata Arctica. Leur premier album est tout bonnement divin. 1er atout : la voix cristalline exceptionnelle de Tony Kakko (j'attendais une telle voix depuis Klaus Meine). 2ème atout : des perties de claviers variées et flamboyantes. 3ème atout : des riffs de guitare solides pour porter le tout. 4ème atout : un talent de composition rare.

Tout ça pour un album de speed mélodique phénoménal, alignant avec bonheur toutes les formes, ou presque, du style. Les hymnes speed (extatique "Blank File", puissant "8th Commandment", lumineux "Kingdom For A Heart", poignant "UnOpened", vertigineux "Picturing The Past"...), les power-ballades ("Replica"), les chansons metal ("My Land", mon chouchou, et surtout l'incroyable "Fullmoon", véritable joyau, l'un des meilleurs morceaux de ces 20 dernières années, et du speed metal tout court). Ne manque qu'une pièce épique, symphonique ou progressive pour satisfaire au plus haut point au canons du genre.

Tout n'est peut-être pas parfait, à l'image d'un "Letter To Dana" assez saoûlant, où de "Destruction Preventer", qui souffre d'une partie centrale un peu approximative. Mais l'extraordinaire fraîcheur de l'oeuvre globale, ainsi que la qualité intrinsèque des compositions et des musiciens occultent bien vite ces légers soucis. Un pur bonheur.