Malgré un très bon "City Of Evil" acclamé par la critique, le public Metal ne semble pas prendre conscience du statut de leader de la scène de la fin des années 2000 que la formation a acquis grâce à son talent !

Si on pouvait jusqu'ici reprocher l'éclatement stylistique qui rendait AVENGED SEVENFOLD si difficile à classer, bien plus que Metalcore, un peu Rock US, presque Heavy Mélodique parfois, tout en n'omettant pas quelques influences "Punk à roulettes", l'éponyme, à la pochette immaculée sobrement ornée du logo des A7X, consacre la formation californienne.

Tout est ici est parfaitement dosé, que ce soit la dureté de riffs parfois PANTERA-esques ("Scream", "Lost Album"), les envolées de guitares en tierces qui rapprochent le groupe de l'Europe mélodique réminiscentes de leur précédent opus ("Afterlife", "Almost Easy"), ou encore les lignes de chant de M Shadows qui peut ici mettre d'accord tous les peine-à-jouir : il a toujours ses bollocks et alterne son chant mélodique développé sur "City Of Evil" et les screams qui avaient fait sa réputation sur "Waking The Fallen". Il s'avère tout à fait irrésistible que ce soit sur les morceaux rentre-dedans ("Critical Acclaim") ou sur les pièces plus nuancées (le surprenant mais détonnant "A Little Piece Of Heaven").

L'apport vocal de The Rev (RIP), véritable tête pensante du groupe, est crucial et permet de faire décoller "Critical Acclaim" et "Afterlife" vers le firmament. Deux des plus belles réussites de la galette, la première jouant sur une ambiance presque vampirique et la seconde s'acoquinant d'un quartette de cordes pour préparer le tabassage en règle. Il parachève avec son jeu de batterie efficace et assez personnel le boulot intense abattu par les cordistes Johnny Christ, Synyster Gates et Zacky Vengeance (quels noms tout de même). "Avenged Sevenfold" où le genre d'album qui fait croire en l'avenir de la scène Metal.