Alors, oui, effectivement, si vous arrivez chez les Allemands de HEAVEN SHALL BURN avec ce 4ème LP, vous allez sans doute découvrir la patte du groupe.
C'est d'ailleurs assez clivant, car rarement un groupe n'aura autant cultivé sa marque de fabrique, son "son" et ses modes de compositions.
Certains crieront à la fainéantise (ils n'auront peut être pas totalement tort), d'autres assumeront leur affection pour le combo.
À ce petit jeu donc, HEAVEN SHALL BURN ne laisse aucune place au doute ici sur ce "Iconoclast (Part.1 : The Final Resistance)" qui reprend tout ce que l'on connait de leur musique : gros son Death Mélo/Metalcore brutal, chant surexcité de Marcus et gros riffing "mur de grattes" d'un line-up qui ne varie pas.
Cette fois-ci, contrairement à "Deaf To Our Prayers", les points forts deviennent faibles et vice versa ! Comprenez que les titres sont plus communs et sans grande originalité à l'échelle du groupe mais que l'on retrouve nos instrumentaux : introduction (classique), et ô surprise, deux morceaux instrumentaux à la suite pour clôturer la galette ! Peu commun, il faut bien le noter ("Equinoxe" et le puissant mais mélodieux "Attonement"). C'est bien le retour des claviers doux ("Awoken (Intro)"), des mélodies entre jeux vidéos et BO de film par moments pour les deux autres.
Entre tout cela ? Comme je vous le disais plus haut, pas de fioriture : j'aime retrouver cette rage et cette furie dès "Endzeit", regoûter à la cover ("Black Tears" de EDGE OF SANITY), mais également apprécier l'aspect assez envoutant de l'original "Joel" avec son riff lead de gratte bourré d'ambiances sombres.

14 titres plus tard et 58 minutes, HEAVEN SHALL BURN nous propose un album plaisant dans la pure lignée du passé récent. Il faudra toutefois veiller à davantage muscler l'esprit de création à l'avenir, sous peine de tomber par la suite dans la caricature de son jeu un peu trop prévisible par moments.

Note réelle : 2,5/5.

Top : les titres instrumentaux, "Joel".