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THRASH METAL  |  STUDIO

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1986 2 Game Over
1988 2 Survive
1989 Handle With Care
 

- Style : Lost Society
- Membre : S.o.d., Brutal Truth
- Style + Membre : Anthrax, Holy Moses

NUCLEAR ASSAULT - Survive (1988)
Par DARK BEAGLE le 17 Juillet 2025          Consultée 319 fois

Ami de la finesse, passe ton chemin ! NUCLEAR ASSAULT ne fait pas dans le social sur son second opus, "Survive", à la pochette sans équivoque. Les New-Yorkais reprennent les affaires là où ils les avaient laissées, mais cette fois-ci il y a un couac. Ce couac, c’est l’effet de surprise qui s’est envolé et qui fait que "Survive" semble plus générique dans son approche. Cependant, il convient de remettre un peu ce disque dans son contexte pour s’apercevoir qu’il dispose tout de même de nombreux atouts.

Déjà, le groupe a une forme d’expression qui lui est propre. Là où beaucoup de formations du genre commençaient à étendre la durée de leurs albums, NUCLEAR ASSAULT semblait lui aller droit à l’essentiel, portant en cela l’héritage d’une scène Punk Hardcore qui ne fait pas dans le détail. Ensuite, en termes de brutalité, les New-Yorkais n’avaient pas de leçons à recevoir de qui que ce soit. Glenn Evans n’est pas le plus grand batteur du milieu, mais c’est un sacré maçon ; il bâtit des murs de son très rapidement et avec très peu d’aspérité. Ce n’est pas varié, mais cela contribue férocement à la démonstration de force à laquelle nous assistons.

Parce que oui, il s’agit d’une démonstration de force, ni plus ni moins. NUCLEAR ASSAULT utilise la recette de son "Game Over" et il l’amplifie. Ce qu’il va perdre en finesse (si, si, je vous l’assure, il y a de la finesse sur "Game Over"), il va le compenser en efficacité brute. Les interludes sonnent de plus en plus comme du Grindcore à part entière ; les canons sont vites braqués sur le public qui se prend cette déflagration de plein fouet et dont on ne sort pas tout à fait indemne. Ici, Lilker et sa bande ont décidé de vous arracher la face, sans la moindre concession. Alors que de nombreux combos tentaient de proposer une musique plus mélodique et moins outrancièrement véloce ("… And Justice For All", "South Of Heaven"…), NUCLEAR ASSAULT va faire le contraire et appuyer sans vergogne sur l’accélérateur.

Le résultat, c’est ce "Survive" brut de décoffrage, qui conserve ses oripeaux Hardcore, avec des titres très courts qui ne prennent pas la peine d’user de longues plages instrumentales pour planter le décor. Vous voyez la pochette ? Imaginez que cette centrale nucléaire explose et vous aurez à peu près le résultat de cette déflagration entre les oreilles. Pour les retombés, il y a du très lourd, avec ce "Rise From The Ashes" qui ne fait pas dans la dentelle, le groupe estime ne pas avoir besoin d’introduction ici pour nous déboîter la nuque et il a bien raison. Cette capacité à s’exprimer pleinement en restant pertinent sur des morceaux très courts est assurément l’une des forces de NUCLEAR ASSAULT, même si on regrette tout de même que la formation ne tente plus des morceaux aussi ambitieux que "Brain Death", "Fight To Be Free", le titre le plus long du disque, ne parvenant pas à le faire oublier.

Et de façon assez incongrue, Lilker et sa bande terminent par une reprise du "Good Times, Bad Times" de LED ZEPPELIN, abrupte, mais très respectueuse de l’originale. Un choix qui peut paraître étonnant, mais qui fonctionne bien même si cela reste toutefois anecdotique. "Survive" est certes une ode à la violence, mais le disque se veut toutefois plus subtil que cela. Ce n’est pas un album révolutionnaire, mais il fait très bien le job et ses influences en -core font qu’il vieillit plutôt bien et que son Connelly de chanteur/brailleur reste toujours aussi approprié à la situation des décennies plus tard. Après, "Survive" demande quelques écoutes pour se livrer totalement, pour que l’on s’écarte du parpaing pur et dur et que l’on découvre et assimile un peu mieux le formidable travail de sape entamé ici. À ne pas négliger, même si fondamentalement moins essentiel que "Game Over".

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   (3 chroniques)



- John Connelly (vocaux, guitare)
- Anthony Bramante (guitare)
- Danny Lilker (basse)
- Glenn Evans (batterie)


1. Rise From The Ashes
2. Brainwashed
3. F#
4. Survive!
5. Fight To Be Free
6. Got Another Quarter
7. Great Depression
8. Wired
9. Equal Rights
10. Psa
11. Technology
12. Good Times Bad Times (reprise De Led Zeppelin)



             



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