Ce premier album de BIOHAZARD ne doit pas être négligé. Le style BIOHAZARD est déjà en place, tout est là : ce mélange unique de Metal, de Hardcore et de Hip-Hop, l'alternance vocale entre Evan Seinfeld et Billy Graziadei, les changements de rythmes réguliers de Danny Schuller.

Alors bien sûr, BIOHAZARD fera bien mieux sur les albums qui suivront, la recette sera nettement améliorée sur les classiques "Urban Discipline" et "State Of The World Address". BIOHAZARD sera aussi bien plus performant et attrayant sur le sous-estimé "Mata Leão" (dernier coup d'éclat discographique de BIOHAZARD, avant la lente descente aux enfers entamée sur "New World Disorder", correct mais trop linéaire !).

Bien sûr, la production de ce premier album est trop mécanique et trop orientée Metal, typique de la fin des années 80 - les albums de Thrash Metal et de Death Metal étaient produits de cette façon aussi (l'école Scott Burns). Cette production dessert complètement la batterie de Danny Schuller, dont l'inimitable groove se développera dès "Urban Discipline".

Les compos sont encore un brin maladroites dans leur construction, mais des classiques comme "Victory", "Blue Blood", "Wrong Side Of The Tracks" et "Hold My Own" montreront toute leur efficacité en live ! BIOHAZARD, comme bien d'autres groupes de cette époque (FEAR FACTORY, PANTERA) aura son âge d'or dans les années 90, et c'est sur ce premier album que les choses se mettent en place.