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DEATH METAL  |  STUDIO

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The MONOLITH DEATHCULT - Trivmvirate (2008)
Par POSSOPO le 23 Octobre 2008          Consultée 8389 fois

300 version death metal, ça vous intéresse ?
300, ce péplum chargé aux stéroïdes et aux effets visuels chromés mi-adulé mi-descendu en flammes, ce péplum qu'il faut éviter de regarder avec la moindre ambition sous peine de se tirer une balle à la fin du visionnage.

THE MONOLITH DEATHCULT, ex-combo de death brutal vivant avec un brin d'injustice dans l'ombre de NILE, vient de trouver une formule pour quitter l'ombre d'un géant dans laquelle il commençait sérieusement à se geler les couilles, nous présente, roulement de tambour, le premier album de brutal death techno légions romaines mégasamples metal. Plus racoleur, tu meurs !

Mais il serait maladroit de ne pas se fondre dans le moule avant de chroniquer l'objet. Le death brutal n'est ni fin, ni bien malin, il use de ficelles grosses comme des cordes d'amarrage, il existe pour nous en foutre plein la tronche. Sortons donc notre plus beau marcel (filet de pêche pour les peaux mates), faisons danser les tétons.

[mode bourrin on]
Piochant dans tous les registres de la bouse de mammouth… Pardon, on a dit [mode bourrin on])… Je recommence…

THE MONOLITH DEATHCULT, c'est deux choses. Un death brutal sans concession prêt à tout anéantir sur son passage, servi par une production en béton armé. Une armada de sons venus d'ailleurs, empruntés au jeu vidéo, au cinéma, une armada destinée à donner un caractère grandiloquent à la musique du quatuor batave. Et toute la richesse du disque est là, dans cette multiplication des emprunts, pourvoyeur de cette troisième dimension sans laquelle "Trivmvirate" ne serait qu'une nouvelle galette un peu plate d'un metal ultra carré, ultra testostéroné, ultra vain… (j'ai vraiment du mal mais je fais gaffe, je vous jure). Et toute la richesse du disque est donc là, dans cette multiplication des emprunts qui accentuent encore l'impression de surpuissance qui se dégage d'un opus au muscle très très très épais.

Une cagette remplie de sons électroniques, du chant grégorien, du clavier pompier, du vieux discours militariste en allemand, du bip bip made in Amiga / Commodore, des chœurs grommelés provenant d'un rite très exotique, toutes sortes d'effets martiaux, une orgie de virilité au liant étonnamment dense. Car si "Trivmvirate" donne parfois l'impression de partir dans tous les sens en bon berzerker de profession, il sait tout autant garder une discipline qui canalise intelligemment son énergie et ne jamais se départir du credo nouveau de son géniteur, briller toujours plus intense, éblouir l'auditeur sans discontinuer, le faire succomber sous cette violence deluxe.

[mode bourrin off]
Trois, quatre, cinq écoutes, on a mal aux yeux et aux oreilles. Trop brillant, trop luisant, trop tout et pachydermique de partout. Une voix robotique, un chant clair lyrique, du synthétique à tous les étages, "Trivmvirate" fait une overdose et ne tricote pas, mais alors vraiment pas de la dentelle. Surchargé à l'extrême comme ces appartements de vieilles à la déco vomitive et aux bibelots qu'on aimerait tant détruire d'un coup de tatane, on lui reprochera de ne jamais aérer son propos. On lui reprochera aussi sa prétention, ce "V" de "Trivmvirate" de très mauvais goût, signe de l'esprit gonflette du personnage.

Et pourtant, la formule fonctionne. THE MONOLITH DEATHCULT aurait pu creuser sa tombe en dépassant les limites de l'extrême et en suivant les pas profonds tracés dans une version plus black par ANAAL NATHRAKH. Il reste dans les clous, tapisse son brutal de mélodie et agrémente le tout de sa caisse de trouvailles hyper variées et pas toujours trop pataplouf. Souvent…mais pas toujours. Et "Trivmvirate", dont je crains pourtant qu'il risque bien vite de se voir creuser les rides, peut honnêtement se laisser hisser parmi les très belles surprises de l'année 2008.

[mode bourrin on] Un bon quatre étoiles.
[mode bourrin off] Un petit trois étoiles.

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- Martijn Moes (guitare)
- Robin Kok (chant, basse)
- Sjoerd Visch (batterie)
- Michiel Dekker (guitare, chant)


1. Deus Ex Machina
2. Wrath Of The Baath
3. Kindertodeslied
4. Master Of The Bryansk Forest
5. M.m.f.d.
6. I Spew Thee Out Of My Mouth
7. Demigod
8. Den Ensomme Nordens Dronning



             



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