Pour beaucoup, c’est l’album de la ballade, "The Bard’s Song". Un titre acoustique tout à fait réussi dans sa version studio mais qui prend sa véritable ampleur en concert. "Somewhere" est évident bien mieux que l’album d’un seul titre.

En 1991, BG grandit encore un peu, renforce son style, parfait son univers faits d’envolées Heavy et de chœurs majestueux, de mélodies épiques et de lignes de chant intenses. Hansi Kürsch gagne en justesse et sait de mieux en mieux maîtriser sa voix, évitant les gueulantes systématiques et préférant, par moments, jouer sur cet autre registre qui lui va si bien lorsqu’il module ou caresse. "Somewhere" n’est pas un chef-d’œuvre.

Au regard des deux monuments qui vont suivre, je le vois même davantage comme un étrier, un album sur lequel BG s’essaye à diverses idées et en développe d’autres déjà bien en place, cède doucement à la folie des grandeurs aussi.

Deux catégories de titres se partagent l’album à parts égales. "The Bard’s Song", "Somewhere Far Beyond", "The Quest For Tanelorn" et "Ashes To Ashes" jouent la carte de l’excellence. Les autres, encore un peu hésitants ou tout simplement pas assez marquants, ont plus de difficultés à séduire, même si l’on sent bien la patte de plus en plus précise de BG échouer de peu à les rendre aussi bons que les autres.