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BLACK SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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VESANIA - Firefrost Arcanum (2003)
Par MEFISTO le 9 Juillet 2009          Consultée 4893 fois

Je me rappelle la première fois que j'ai écouté cet album. J'avais commencé mon exploration vesanienne avec le meilleur album à ce jour du groupe, "God The Lux" ; mes attentes étaient vachement élevées. Heureusement que les Polonais ne dérogent pas à la loi voulant que l'adolescent bien élevé ait été un enfant sage. Bon, on parle bien sûr de Metal ici, alors remplacez la sagesse par de l'irrévérence et du talent. "Firefrost Arcanum" est cet enfant terrible que j'espérais. Et il est unique, ses gênes ne s'apparentent pas aveuglément à ceux de ses deux grands frères. Ce disque est un putain de mystère. Il tangue entre le chaud et le froid et décontenance complètement le fan de Black Sympho le plus averti.

Comment ? Sa cuirasse est d'abord violemment épique. Et pas dans le sens mou du terme, dans le sens « bouclier massif, épée à double tranchant, fléau balancé avec une force herculéenne, batailles ensanglantées jusqu'à l'aurore entre des guerriers de sept pieds de haut, membres arrachés servant d'arme de fortune ». Ce genre de guerre moyenâgeuse-là. L'intro de l'excellente "Moonthrone. dawn broken.", que l'on entendra à quelques endroits sur la galette, propulse directement l'auditeur dans cette époque évanouie.

"Firefrost Arcanum" est une courte épopée planante au cœur d'une bataille homérique. On entend les lames s'entrechoquer, les destriers se faufiler à travers les cadavres, les ogres piétiner leurs pauvres victimes… Je sais que les œuvres de ce genre sont nombreuses, mais rarement ai-je entendu un skeud dépeindre avec autant de justesse les affrontements de nos ancêtres… et les incantations des magiciens qui les regardaient s'entredéchirer de loin.

Une des explications plausibles est la provenance du combo. Les fans de Metal d'Europe de l'Est, de Pologne plus précisément, comprennent d'hors et déjà ce que j'essaie d'expliquer. Cette froideur née des défaites et frustrations endurées par le passé, ce son cruel de mastodonte, de bête enragée à la VADER ou à la BEHEMOTH qui se couche sur chaque album de ce pays est tout simplement indivisible et indécrassable. VESANIA compte d'ailleurs dans ses rangs le bassiste de BEHEMOTH, Orion (qui s'époumone en maniant la guitare), et l'ancien batteur de VADER, Daray. Telle un parasite, cette teigne implantée dans les instruments des Polonais corrompt leur système solaire.

Car VESANIA explore aussi l'infiniment grand, sorte de pacte entre le ciel et la Terre, avec sa musique savoureuse basée sur le clavier de Siegmar, un des meilleurs virtuoses du synthé de sa génération. Il laisse sa trace sur chacune des nobles gifles de "Firefrost Arcanum".

« The One and I
have visited worlds
moving around the Red Arcturus
and we dwelled
in the insectial bodies of philosophers
creeping pridefully on the surface
of the Fourth Moon... »

… peut-on entendre sur le troisième « chemin », "Nova Persei", un titre énigmatique et mélodique à souhait. Et hop !, VESANIA nous replonge dans l'univers guerrier avec la trame de film "Algorfocus Nefas", où la caméra se promène sur le champ de bataille enflammé. Brillant. Mais pas autant que les épiques pièces d'ouverture et de clôture ou l'ultra violente "Marduke's Mazemerising"…

« Someday
a Great House of Glass
I will build
I will be going out of It
to take a walk and shoot you
shoot you all men!
one by one
slowly
you... and you...
and you motherfucker… »

Ça fout les boules, non ? Comme ces intermèdes musicaux entrecoupant les morceaux principaux de la tuerie, dont raffole le groupe. Avec des compos de huit et neuf minutes aussi chargées en riffs inventifs, en breaks vertigineux, en double pédale et en voix stridente aux accents graves, on les accueille avec plaisir !

VESANIA est dans mon âme et conscience une formation douée. Side-project au départ, elle devient avec les années une entité solide et drôlement créative. Ce premier effort des Polonais est digne de mention, car il tranche largement avec les deux albums suivants et son plasma est épique dans le sens le plus valeureux du terme. Une attaque pour les sens à laquelle on a envie de participer d'emblée… avant d'y retourner et de faucher d'autres jambes dès que les renforts arrivent à la course en hurlant.

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- Orion (vocaux, guitare)
- Daray (batterie)
- Heinrich (basse)
- Siegmar (synthé)
- Annahvahr (guitare)


1. Path 1. Mystherion. Crystaleyes.
2. Path 2. Introit Algor
3. Path 3. Nova Persei
4. Path 4. Algorfocus Nefas
5. Path 5. Marduke's Mazemerising
6. Path 6. Moonthrone. Dawn Broken.
7. Path 7. Introit Focus
8. Path 8. Daemoonion Act Ii
9. Path 9. Introit Nefas
10. Path 10. Dukedom Black



             



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