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BLACK SYMPHO POUR ENFANT  |  STUDIO

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Metalhit
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1998 Blacken The Angel
2004 Serpent's Embrace
2009 Phoenix
 

- Style : Cradle Of Filth
 

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AGATHODAIMON - Phoenix (2009)
Par MEFISTO le 31 Mai 2009          Consultée 6111 fois

Après le « flopus monumentalus » de SAMAEL avec "Above", voici le digne dauphin de la daube Black de fillette 2009 : "Phoenix" d’AGATHODAIMON. Et ne vous en faites pas, contrairement au célèbre oiseau qui sauve Harry Potter des griffes de Tom Jedusor, ce cinquième album des Allemands ne renaîtra pas de ses cendres pour venir picosser* dans votre oreille.

Le « symphonique » sur "Phoenix" passe souvent par de maigres samples, qui s’accouplent facilement avec des riffs plus Rock ou Heavy que Black. Facile de former un mariage parfait quand les deux n’ont pas de grandes attentes ou ont peu à offrir, chacun de leur côté. Même le clavier sonne enfantin. Je vous le jure. Un xylophone déguisé en piano. Voilà pour la superficielle atmosphère « sympho ».

J’hésite même à classer cet opus Black Sympho pure laine (je le fais par principe), car les moments plânants ou incisifs sont quasi inexistants. Aucun frisson au programme. Ce n’est pas la gratte sur, au hasard, "Decline", "To Our Ashes" ou "Grey Whisper", qui m’en dissuadera. Je crois que seuls "Time Is The Fire", "Ghost Of A Soul" et "Amongst The Vultures" apportent des éléments intéressants, dont un court bridge mélo… Et je suis généreux, j’ai usé scientifiquement de ma truffe.

Tous les morceaux de ce grain de sable semblent être des extraits d’albums différents tellement ils ne se suivent pas ni ne se complètent. Si au moins on avait pu compenser les faiblesses de l’autre, mais non ! Aucun espoir dans cet alignement interminable de casse-couilles trop longs et soporifiques à l’excès.

Le chant dérange énormément sur "Phoenix". Le mix de la voix écorchée d’Ashtrael et la clarté de chanteur pop quétaine de Sathonys, est difficile à digérer. Additionnés aux riffs mollassons et aux mesures de basse sans substance, leurs chants croisés rendent un curieux effet Gothique à l’ensemble. Pour ne pas dire merdique, risible. Ils n’ont sûrement pas fait exprès, mais ils l’ont fait. C’est choquant à la fin d’être ainsi pris pour des niais ! Le Black Sympho n’est pas anéanti, mais sa résurrection ne doit pas être confiée à AGATHODAIMON. De grâce !

Autant leur dernier effort m’avait parlé et secoué les balloches, autant celui-ci me laisse de marbre. De glace. "Phoenix" me fait penser à une coquille vide multicolore : tout en dehors, rien en dedans. La coquille étant… la superbe pochette, sortie tout droit d’une œuvre de Robert Louis Stevenson. Or, le contenu n’est pas aussi bourré de suspense que le contenant. Le genre de skeud comme "Blooddrunk" de COB sur lequel les fans avaient vomi en grande majorité.

Le pire dans tout cela, c’est qu’AGATHODAIMON nous impose sa torture durant 63 minutes ! De quoi devenir raide dingue ou si impatient que vous aurez envie de fracasser le vase Ming de votre copine archéologue. Au fait, vous lui direz de ne pas crier à la découverte du siècle, à votre Indiana Jones, si elle découvre par hasard les restes d’une copie de "Phoenix" enfouis quelque part. C’est normal. Seulement normal. Comme marcher et respirer.

"Phoenix" a, au minimum, 20 minutes et quatre plages en trop. Il dévoile ses rares charmes avec une subtilité de rhinocéros dans un banc de pingouins et n’a aucune profondeur. Un régime sévère aurait été de rigueur, car lorsqu’on s’emmerde royalement après six titres et qu’on a saisi le concept avant le rideau, il y a anguille sous roche. Et l’anguille, elle est écrasée, morte. Ad Patres, finie. Elle n’est pas un Phénix et même si elle en avait été un, je ne crois pas qu’elle aurait utilisé son privilège.

Je ne sais même pas pourquoi je perds mon temps à rédiger une chronique qui aurait un semblant d’effet thérapeutique. AGATHODAIMON est sur le respirateur artificiel et si une autre fétide sortie de la trempe de "Phoenix" se pointe, j’endosserai mon sarrau pour déclarer haut et fort la mort clinique du combo.

*Donner des coups de bec, en parlant d’un oiseau. Ou, en bon québécois, énerver quelqu’un jusqu’à la gifle ou le coup de poing américain bien mérité.

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- Ashtrael (chant)
- Sathonys (guitare, chant clair)
- Jan Jansohn (guitare)
- Felix Walzer (claviers)
- Till Ottinger (basse)
- Manuel Steitz (batterie)


1. Heliopolis
2. Devil’s Deal
3. Decline
4. Ground Zero
5. Ghost Of A Soul
6. Winterchild
7. Time Is The Fire
8. To Our Ashes
9. Amongst The Vultures
10. Oncoming Storm
11. Throughout The Fields Of Unshaded Grace
12. Grey Whisper



             



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