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VESANIA - God The Lux (2005)
Par MEFISTO le 23 Juillet 2009          Consultée 6817 fois

"God The Lux" est un des albums les plus sous-estimés de ces dernières années. Il fait pourtant partie de mon top 20 (car dresser un top 10 quand on est disciple métallique, c'est une tâche ingrate et bougrement ardue) et s'éloigne de tout ce que mes pauvres tympans ont entendu en frais de Black Sympho. VESANIA torpille une étonnante dose d'énergie céleste, loin d'être organique comme son premier effort ("Firesfrost Arcanum"), mais assez charismatique pour trôner parmi les meilleures œuvres du genre. Un tour de force pour un deuxième album, mais bon, quand on connaît la généalogie de ses géniteurs (BEHEMOTH, VADER), c'est un peu moins surprenant.

L'album d'une maturité déconcertante est composé de huit plages toutes plus excellentes les unes que les autres. Chacune d'entre elles a un petit quelque chose d'unique, d'accrocheur, chassant ainsi toute répétition ou familiarité possible. L'album est également brillamment divisé : les huit morceaux principaux sont séparés par des intermèdes cosmiques et mystérieux, ce qui permet de reprendre son souffle. Après une dizaine de tours de piste, vous les sauterez sûrement, alors profitez-en pendant qu'elles vous éblouissent…

La musique de VESANIA est techniquement typique des formations polonaises : violente et froide, elle ne fait pas de quartier. Des riffs monstrueux et ingénieux à chaque plage du chef de troupe, Orion, des atmosphères théâtrales et guerrières de Siegmar au jeu métronomique de Daray, quasiment rien n'est à jeter aux clébards sur ce gibier bien rougi, au son percutant et envahissant.

Seule ombre au tableau : la voix d'Orion m'a toujours chicoté. Bien que grave, elle se perd dans les maelstroms de guitares et synthés tout simplement décoiffants des Polonais. Elle est presque absente lorsque l'intensité est à son comble, comme sur la démente et magnifique "Fireclipse". Ça frappe aux premières écoutes, mais plus l'eau coule sous les ponts, plus on s'en balance, car ce qui marque sur cet opus n'est pas la langue du géant cracheur de feu, c'est la performance inouïe des instruments d'où s'échappent des mélodies qui repoussent les frontières de l'équilibre mental.

Le monde "Vesanien" est fantastique et pas seulement dans le sens BD pour adulte. Il englobe la planète, la stratosphère et la voie lactée, il est le feu, l'air, l'eau et la terre, il est le ciel et la chaufferie du Diable (la procession solennelle "Legions Are Me"), il est violence extrême ("Rest In Pain"), il est grandiloquent et épique ("Synchroscheme" et sa structure aléatoire), apocalypto-monstrueux (l'hallucinante bousculade "Posthuman Kind") et intersidéral ("Phosphorror" et son solo magistral).

Tous ces titres passent dans le moulin à viande, mais ne sombrent pas dans les abîmes de la cruauté ; le virtuose Siegmar les immortalise grâce à ses notes lumineuses, ses comètes symphoniques remplaçant un orchestre de cent têtes. Il tient entre ses mains frétillantes le sort de ces compos riches et puissantes, tout comme il l'a fait sur "Firefrost Arcanum" et "Distractive Killusions", le petit dernier.

"God The Lux" est à mon avis un sommet dans la scène "raw" polonaise. Il est une drogue à laquelle on devient rapidement accroc, surtout si on a une faiblesse pour les compos lourdes et mélodiques. L'essayer, c'est l'adopter et l'enfermer en cellule d'isolement pour ne pas qu'il s'évade.

*Depuis la sortie en 2005 de cette merveille, une autre version a été commercialisée avec quelques titres supplémentaires. Je vous la conseille, même si parfois, il n'y a rien comme l'original !

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- Orion (guitare, chant)
- Daray (batterie)
- Siegmar (synthé)
- Heinrich (basse)


1. Path I - Rest In Pain
2. Path Ii - Posthuman Kind
3. Path Iii - Lumen Clamosum
4. Path Iv - God The Lux
5. Path V - Synchroscheme
6. Path Vi - Phosphorror
7. Path Vii - Lumen Funestum
8. Path Viii - The Mystory
9. Path Ix - Fireclipse
10. Path X - Lumen Coruscum
11. Path Xi - Legions Are Me



             



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