Je ne sais toujours pas comment ça s’est passé dans ma tête quand j’ai découvert ANAAL NATHRAKH avec un morceau de l’album "Vanitas" (la toujours incroyable "Forging Towards the Sunset"), un truc a dû se débloquer dans la partie reptilienne de mon cerveau et depuis, les décharges de violence du duo anglais m’ont toujours fasciné autant qu’apporter un immense plaisir, et je dois dire que sur ce "In The Constellation Of The Black Widow", on est sur ce qui est à mon sens leur plus beau défouloir.

Oui, ANAAL NATHRKAH n’est pas subtil sur cet album, il défouraille du début à la fin, cherchant l’ultra violence à tout prix en jouant sur un riffing urgent allant dans tout les sens, une batterie programmée pour écraser les gueules sous ses blasts et un V.I.T.R.I.O.L. en roue libre enchaînant hurlements, growls et envolées chant clair sans s’arrêter. Et c’est ça qui est beau, ce déchaînement de violence totalement débridé qui se savoure le sourire au lèvres et les chatouillis dans le ventre. Osez me dire que ce break de "I Am The Wrath Of Gods And The Desolation Of The Earth" avec V.I.T.R.I.O.L. qui hurle comme une centaine d’âmes fuyant les enfers ne fille pas des frissons, osez me dire que la débilité profonde de "Blood Eagles Carved On The Backs Of Innocents" n’est pas un pur concentré de jouissance, même les morceaux moins jusqu’au boutistes mais tout aussi cons comme "The Unbearable Filth Of The Soul" ou un "The Lucifer Effect" (bon lui il est un poil plus réfléchi que les deux autres mais c’est au neurone près) sont turbo fun.

Bon ok, ça casse des culs dans la roue libre la plus totale, on a compris c’est fun et tout, mais pourquoi diable la note maximale ? Parce que en plus de se la jouer gros défouloir, l’album arrive à jouer avec les sentiments. Oui oui ! Je ne rigole pas. Alors oui on va pas non plus chialer à plus pouvoir pisser mais l’album arrive à toucher mon petit cœur avec ses nombreux instants de grâce. En fait c’est surtout au niveau de ces mélodies que l’album se démarque, elles viennent toujours à point nommé et sont savamment distillé tout au long de l’album (là où "Hell Is Empty And All The Devils Are Here" se foirait en foutant toute la violence d’un côté et les morceaux plus mélodique de l’autre) et ce jeu mélodique si propre à AN il ressort tellement de moment incroyable. Le pont de "More Of Fire Than Blood" est sublime d’intensité, les refrains de "So Be It" et "Oil Upon The Sores Of Leper" sont totalement fou, très solennels pour le premier et totalement épique pour le second et puis que dire de cette revisite de "Satanarchrist" qui avec la prod plus propre et puissante de l’album devient une espèce de brûlot Brutal Black Atmosphérique qui me fait planer autant que souffrir et dont le climax est juste exceptionnel de beauté noire.

"In The Constellation Of The Black Widow" est mon idéal de ce qu’est la musique d’ANAAL NATHRAKH, un truc crade, violent et jouissif qui appâte tes bas instincts avec sa grosse violence et qui ensuite t’écrase le cœur avec son aspect mélodique et la beauté qui en découle.