Ça sent bon la poussière et pour peu que nous voulions aller plus moins, il va falloir retrousser ses manches et plonger nos ch’tites menottes dans le cambouis. Le son provient de tellement loin (les démos, passe encore mais le live, pffffft !!!). Ça va remuer des souvenirs pour quelques uns et contribuer à l’apparition de hauts les cœurs - et ce qui s’ensuit directement après - pour d’autres !

Nous y sommes ? Voici les fonds de tiroir d’un groupe qui n’a pas son pareil pour nous dérouter. En gros, à chaque album ou presque …

Depuis 2005, le bien nommé "Paradise Lost" contribue à un retour aux sources sans toutefois sombrer dans les erreurs passées et surtout via la confirmation de "In Requiem" en 2007 qui nous autorisait à croire que ce groupe allait refaire du lourd de chez lourd à part entière, PARADISE LOST s’en retournait joyeusement vers son death metal dit « gothique » (mais à chacun sa définition, hein !). De là à exhumer les fondations rudimentaires de leur bestiaire musical, y avait une fameuse marche !

Hé bien, je fais partie des bienheureux qui adorent savoir d’où viennent les groupes et comment leur fil rouge - fil conducteur si vous préférez - a tenu ou, au contraire, a explosé vers d’autres rivages. Ici, ne nous trompons pas: nous (re-)visitons la toute première période "Lost Paradise" (1990) et "Gothic" (1991) … la production en moins ! En effet, nous retrouvons dans ce "Drown In Darkness - The Early Demos" les deux premières démos de PARADISE LOST à savoir pour les 3 premiers titres: "Paradise Lost - demo" (1988) et pour les morceaux 4, 5 et 6 : « "Frozen Illusion - demo" (1989). Ensuite, nous subirons un bootleg intitulé "Plains Of Desolation" (1989) … comme ils ont raison de l'écrire, my gods !

Autant vous le dire, si partir à la recherche de vieilleries vous déplaît, s’il vous plaît, passez votre route. En revanche, si, comme le Bionic, ça vous titille de voir les vrais débuts d’un groupe tel que celui-ci, alors vous avez frappé à la bonne porte.

Bon, là, normalement, ceux qui n’aiment uniquement que la période "Host" (1999) sont sortis. Reste les archéologues et amateurs de vestiges musicaux, me trompe-je ?

Nous retrouvons 4 titres qui faisaient parties intégrantes du premier album. Les autres titres restant dans la même veine, il est jouissif d’y rencontrer quelques structures qui n’apparaîtrons, pour exemple, que dans l’album … "Icon" (1993) ! Ce sont en fait les prémisses d’un groupe qui n’a cessé d’évoluer, quitte à nous surprendre voire à nous révolter.

Alors oui, le son est crasseux, pourri mais pour les irréductibles, c’est un joyau d’avoir eu entre les mains cette simple galette (marketing ou pas, nous nous en foutons !). L’essentiel est de pouvoir bénéficier des premiers enregistrements d’un groupe qui, non seulement a fait ses preuves, mais qui cependant arrive encore à nous dérouter.

Bref, ce qui est un exercice difficile mais que je souhaite aborder maintenant avec vous est le suivant: Ma période préférée de PARADISE LOST démarre avec "Shades Of Gods" (1992) et finit avec "Draconian Time" (1995) en passant par l’ésotérique "Icon". Donc, en toute logique, ce  "Drown In Darkness - The Early Demos" devrait me laisser indifférent et pourtant ….

Vous en pensez quoi, vous ? Allez essayez, c’est toujours chouette (utile ? Définitivement non !) d’apprendre la genèse d’un groupe qui, à n’en pas douter, a marqué l’histoire du Metal.