Recherche avancée       Liste groupes



      
HEAVY METAL  |  STUDIO

Commentaires (9)
Questions / Réponses (1 / 7)
Metalhit
Lexique heavy metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

1975 On Parole
1977 Motörhead
1979 Overkill
  Bomber
1980 Ace Of Spades
1981 No Sleep 'til Hammersmit...
1982 Iron Fist
1983 Another Perfect Day
1986 Orgasmatron
1987 Rock'n'roll
1991 1916
1992 March Ör Die
1993 Bastards
1995 Sacrifice
1996 Overnight Sensation
1998 Snake Bite Love
2000 We Are Motörhead
2002 Hammered
2004 Inferno
2006 Kiss Of Death
2008 Motörizer
2010 The Wörld Is Yours
  Lemmy : The Movie
2013 Aftershock
2015 Bad Magic
2017 Under Cover
 

- Style : Vulcain, Gun Barrel, American Dog, Sweet, The Rods
- Membre : Wild Horses [uk], The Damned, Hawkwind, Scorpions, Phil Campbell And The Bastard Sons, Thin Lizzy, King Diamond, Fastway
- Style + Membre : Saxon, Lemmy
 

 Site Officiel Du Groupe (2745)
 Myspace (1939)
 Site MotÖrhead France (2487)
 Myspace (1712)
 Myspace De Lemmy (1522)

MOTÖRHEAD - Iron Fist (1982)
Par DARK BEAGLE le 19 Juin 2025          Consultée 4296 fois

"Iron Fist" est un disque un peu plus difficile à appréhender que ses prédécesseurs, car le contexte n’est plus le même. MOTÖRHEAD avait connu une montée en puissance incroyable pour une formation au bord du split en 1977, jusqu’à placer le live "No Sleep ‘Til Hammersmith" à la première place des charts en Grande Bretagne. Cependant, l’histoire nous l’a souvent montré, un disque live est souvent synonyme de chambardements au sein d’un groupe, d’un style qui évolue ou qui change du tout au tout. Souvent, un live représente une apogée et la suite se teinte des marques du déclin. Il y a des exceptions, bien entendu (cf. IRON MAIDEN par exemple qui a réussi à revenir en force après "Live After Death"), mais souvent on notera un coup de moins bien, des digressions ou une singulière perte de vitesse (DEEP PURPLE qui négocie très mal l’après "Made In Japan"). MOTÖRHEAD va également connaître quelques affres au moment de mettre en boîte "Iron Fist".


Après avoir sorti des albums à un rythme d’enfer et écumé les scènes sans discontinuer, le groupe s’était octroyé quelques petites vacances, histoire de recharger les accus. Eddie Clarke fut alors approché par Algy Ward, un ex SAINTS, pour produire le premier album de TANK dans lequel il officiait. Clarke a accepté et s’est donc retrouvé aux manettes derrière "Filth Hounds Of Hades". Quand MOTÖRHEAD entre en studio en janvier 1982, il le fait avec Vic Maile, qui avait mis en boîte "Ace Of Spades". Un choix parfaitement logique, mais cette fois-ci cela ne se passe pas très bien, au grand dam de Lemmy. Signe de tensions au sein de la Tête de Moteur, chacun possède sa version de l’histoire. En gros, Taylor aurait été déçu du son de la batterie et aurait demandé à Clarke de produire l’album, même si ce dernier ne se sentait pas de le faire parce qu’il jouait dessus.


Alors le résultat, au niveau prod, n’est pas dans les standards du groupe. Certes, on entend très bien chaque instrument, c’est indéniable, mais il n’y a pas cette unité très Rock’N’Roll qui brillait sur les précédents opus, le rendu est plus froid, presque Heavy Metal par moment. Le jeu de Clarke perd en feeling bien qu’il balance du gros riff et qu’il délivre quelques bons soli, mais il manque à ce disque une dose de groove, il s’avère un peu plus mécanique, moins organique. Et c’est ça qui est dommage, parce qu’il fourmille de bonnes idées, de compositions qui tranchent quelque peu avec les gimmicks habituels. Et c’est là qu’un producteur extérieur au groupe aurait pu faire la différence parce que sur "Iron Fist", MOTÖRHEAD perd un peu de sa personnalité, de son aura purement Rock’N’Roll.


Un seul single en sera extrait et il s’agit du title track, qui est probablement le titre qui respecte le mieux l’ADN de MOTÖRHEAD vu qu’il reprend plus ou moins la formule de "Ace Of Spades" : moins de trois minutes, ode à la vitesse, mais sans le côté borderline ici, refrain efficace. Un classique, qui sera souvent joué en concert quand les autres titres de cet album disparaîtront assez rapidement des set-lists (il suffit de jeter un coup d’oeil au track-listing de "No Remorse" pour comprendre que ce disque est un mal aimé, principalement par Lemmy). L’approche du titre n’est pas très originale, mais elle est très efficace. Elle va connaître également une polémique pour laquelle Lemmy devra toujours se défendre. Pour beaucoup, les premiers mots prononcés seraient « seig heil », mais même les Anglophones n’en sont pas certains. Lemmy dira souvent par la suite qu’il n’y a pas de racisme en lui ; Susan, l’amour de sa vie tuée par l’héroïne était noire de peau.


Au rayon des bonnes surprises, "Heart Of Stone" marque clairement les esprits. Taylor fait rugir la double grosse caisse, le groupe reste sur une tonalité bien Speed. L’aspect Rock'n'roll est moins prononcé, mais le morceau est une excellente surprise. Le désabusé "I’m The Doctor" est une autre bonne pioche, mais c’est surtout "Loser" qui attire le plus l’oreille. Il s’agit d’un mid-tempo efficace bien que pas forcément très original (on croirait presque un mix entre "Capricorn" et "Metropolis"), Lemmy essaye d’être plus mélodique dans son approche du chant et il se débrouille pas si mal que ça. Sur "America", en revanche, il ira un peu trop loin dans cette idée et il fera sourire plus qu’autre chose. Saluons toutefois l’effort produit, qui amène avec lui une accalmie plutôt bienvenue tant "Iron Fist" joue sur l’agression.


Mais bien que certains titres sortent du lot, ils ne parviennent pas forcément à s’imposer comme pouvaient le faire un "(We Are) The Road Crew", un "Stone Dead Forever" ou encore un "Stay Clean". Il manque un petit truc. Une approche plus simple de la mélodie (certes, MOTÖRHEAD était connu pour bourriner, cependant le groupe était bien plus subtil que ça à l’époque de Clarke). Lemmy dira que le groupe n’était pas prêt à entrer en studio à ce moment-là. Cela ressemble à une fausse excuse pour couvrir le climat qui régnait au sein de la formation à ce moment là, mais il doit également y avoir une part de vérité. Cependant, bien qu’inférieur à ses prédécesseurs, "Iron Fist" reste un disque solide, qui fait le job et ce n’est pas un hasard s’il est totalement réhabilité aujourd’hui, tout comme "Another Perfect Day", l’opus suivant qui avait fait grincer quelques dents l’année suivante.


Malheureusement, les relations entre Fast Eddie et Lemmy n’allaient pas tarder à trouver le point mort, la goutte d’eau de trop fut cette collaboration avec Wendy O’Williams des PLASMATICS sur la cover du standard Country "Stand By Your Man" de Tammy Wynette. Il lui sera reproché son alcoolisme (ce qui, quelque part, venant du reste des musiciens est quand même très drôle). Dans ses mémoires, Lemmy modérera ses propos en expliquant qu’ils avaient l’habitude que l’ombrageux guitariste quitte les rangs de MOTÖRHEAD tous les deux mois environ et qu’ils allaient le chercher. Sauf que là, ils ne l’avaient pas fait, ce qui avait tout de même bien surpris Clarke.


Cela reste toutefois un déchirement car MOTÖRHEAD ne sera plus tout à fait pareil par la suite. Le groupe fait déjà le deuil de son son typique ici, il s’en approchera parfois, mais il n’y aura plus ce groove, ce feeling, que le power trio aura su développer. "Iron Fist" marquait déjà le pas, ce n’est pas l’album idéal bien qu’il se soit hissé à une très honnête sixième place dans les charts. Le Mark II n’aura pas tenu très longtemps, mais il pourra se targuer, là où il est actuellement, d’avoir su poser sa patte dans l’univers du Rock et surtout, d’avoir été fédérateur.


Note réelle : 3,5/5

A lire aussi en HEAVY METAL par DARK BEAGLE :


PRETTY MAIDS
It Comes Alive - Live In Switzerland (2012)
PRETTY MAIDS au sommet de sa gloire ?




PRETTY MAIDS
Back To Back (1998)
Résumé presque parfait


Marquez et partagez




 
   DAVID

 
   DARK BEAGLE

 
   (2 chroniques)



- Lemmy Kilmister (chant, basse)
- Eddie Clarke (guitare)
- Phil Taylor (batterie)


1. Iron Fist
2. Heart Of Stone
3. I'm The Doctor
4. Go To Hell
5. Loser
6. Sex & Outrage
7. America
8. Shut It Down
9. Speedfreak
10. (dont'let'em) Grind You Down
11. (don't Need) Religion
12. Bang To Rights



             



1999 - 2025 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod