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- Style : Hammerfall, Morifade, Dionysus, Thornbridge
- Membre : Pathos

NOSTRADAMEUS - Words Of Nostradameus (2000)
Par BAST le 8 Décembre 2009          Consultée 7939 fois

Avec son premier album, NOSTRADAMEUS glisse dans les bacs un condensé de speed mélodique à deux visages. L’un, c’est un masque que les Suédois ont enfilé croyant bien faire. Les Suédois débarquent à pas pesants, comme des lourdauds qui pensent réinventer un genre à l’itinéraire balisé dans ses moindres sinuosités. Des preuves ? L’artwork à la limite de la grossièreté, les mélodies tartinées d’une confiture épique qui coule sur le plancher, les plans chipés à droite à gauche et tordus sans vergogne pour les faire rentrer dans des titres foncièrement dénués de subtilité. NOSTRADAMEUS n’a pas lésiné sur les effets et arbore comme une évidence un sourire plein de morgue.
L’autre visage apparait sous le masque après un petit grattage ongulé : une efficacité, certes vacillante, mais bien réelle.

Si NOCTURNAL RITES, HAMMERFALL et EDGUY ("Words Of Nostradameus" est sorti sur le même label, AFM) constituent les modèles, "Words Of Nostradameus" est couturé pour épouser leurs formes. Des chœurs ("Words Of Nostradameus"), quelques ambiances médiévales pour faire bonne figure ("Nightmare Prophecy"), une vélocité de tour de France ("Out Of This World"), des lignes de chant appuyées comme Louis Nicolin sur son banc de touche, ("Master Of The Night") et des soli balançant leurs tentacules dans tous les sens, comme pour agripper des rebuts de reconnaissance qui traineraient çà et là. Non, NOSTRADAMEUS ne fait pas dans la dentelle. Son premier album est bâti pour gagner.

Sauf que tout n’a pas fonctionné comme prévu. Les mélodies, aussi rapides, fournies, tricotées en point de croix soient-elles, ne convainquent pas systématiquement. Les plus poussives ont des allures de cache-misère, rien de moins. "Out Of This World, plutôt plat ou "Master Of Night" trop pénible en dehors d’un refrain sympathique et d’un bon solo rendent la digestion hoquetante. NOSTRADAMEUS avait tellement de choses à dire qu’il a tout lâché d’un bloc, sans prendre le temps d’ajuster au mieux ses arguments.

Certains ont porté, tout de même.
Alors, que retenir de cette succession de speederies de jeunes loups ? De la fougue, d’abord. Les suédois donnent la patate, indéniablement. Des refrains qu’on a envie de s’approprier, ensuite, comme sur "Black Fate" qui collerait des frissons à un porte-manteau tellement il est bon. Des lignes de chant typées conquête du monde, aussi, témoin en est "The Crown's Inn" fort d’une montée en puissance digne d’une équipe de foot irlandaise bafouée. Et puis un hymne.
L’hymne est au speed mélodique ce qu’est la levure aux muffins pêches-bananes : l’élévation du second passe par la présence du premier. Sur "Words Of Nostradameus", le tube s’appelle "One for All, All for One". Il pousse dans les oreilles un enchainement habile, simple et incontournable, au point que l’existence même de ce titre donne un cachet particulier à la tournée qu’enchainera NOSTRADAMEUS quelques mois plus tard. Sur ce titre, on peut noter la présence de Joacim Cans. Cette invitation sonne comme une rétribution symbolique : le meilleur titre du groupe offert à HAMMERFALL, l’initiateur du revival de la fin des années 90 à qui NOSTRADAMEUS doit forcément beaucoup.

"Words Of Nostradameus", ce sont quatre titres bien plus hauts que les autres avec "Black Fate", "The Crown's Inn", "Brother In Chains" et la chanson des mousquetaires. Et d’autres qui ne déméritent pas forcément mais manifestent de réelles difficultés à accrocher sur la longueur. Le résultat consiste finalement en un album correct.
Sur le moment, on évoqua l’espoir, car le tout début du siècle attendait encore du speed mélodique qu’il montrât tout son potentiel. Avec du recul, "Words Of Nostradameus" a mal résisté aux temps et à l’assaut d’albums bien plus percutants.

Une note arrondie à trois, parce qu’à sa sortie, il a occupé très agréablement un bon paquet d’amateurs et qu’il serait malhonnête de le nier. Après cet album, NOSTRADAMEUS s’éloignera radicalement de ce heavy/speed aux teintes conquérantes pour s’orienter vers un power couillu-poilu. Il a probablement bien fait.

Note : 2,5 / 5

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Par EDEN




 
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   (2 chroniques)



- Freddy Persson (chant, basse)
- Jake Fredén (guitare)
- Erik Söderman (guitare)
- Gustav Nahlin (batterie)


1. Words Of Nostrademeus
2. The Vision
3. Out Of This World
4. Nightmare Prophecy
5. Without Your Love
6. Master Of The Night
7. Black Fate
8. The Crown's Inn
9. Resurrection
10. Brother In Chains
11. One For All, All For One



             



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