Qu’ont bien pu nous pondre nos Thrasheurs de Danois en cette année 2009 ?

Un bien bel artefact, dans la lignée de leurs précédents méfaits. Cela dit, la musique restant effectivement dans la mouvance établie naguère, ce sera plutôt du côté chant que l’air frais et vivifiant va souffler sur ce "When Death Comes" (petit rappel de leur première démo, "We Are The Death", sans doute). Du coup, une sorte de gaieté fébrile mais bien palpable colore cet opus, avec une jeunesse retrouvée - ou en passe de l’être !

Faut bien le reconnaître, ARTILLERY a joué de malchance (non-soutenu pendant très longtemps par leurs diverses maisons d’édition) et loupant les grands rendez-vous depuis 1982 alors qu’ils étaient (et restent ?) des pionniers du genre.

C’est du Thrash avec une voix qui tranche… par ses mélodies (marrant, non ?). En fonction du texte ou des riffs, Soren Adamsen - remplaçant l’inénarrable Flemming - va moduler sa voix pour atteindre une certaine qualité d'exécution. Aussi, l’écoute est plus variée et donne de l’ampleur à l’ouvrage. Bon, attention, rien d’innovant, non plus. Mais quand c’est bien fait, faut le souligner également !

Les musiciens sont rapides, précis, acérés : guitaristes comme batteur. Le feeling dégagé est plus que dynamique et nous insuffle un second souffle énergique en nous foutant la pêche. Y'avait longtemps… Bref, "When Death Comes" donne envie d’headbanger comme jadis et c’est tout simplement magnifique. Pour un groupe, soi-disant de deuxième catégorie - put1 d'injustice ! -, leur musique parle pour eux et les défend comme Mère Poule le ferait, quand bien même de jeunes coqs s’essayeraient à entrer dans le poulailler… et finir par se faire becter à la première incartade, pour protéger ses petits (albums) !

Très chaleureux aussi, les morceaux nous font aussi bouger du "poum" (il ne reste plus que les pieds !) tant le son a ce grain particulier dont "je-ne-sais-quoi" nous oblige à remuer notre corps. Je pense donc que de les voir en concert est plus une partie de plaisir qu'"un groupe en plus à se farcir". A l’heure actuelle, peu de jeunôts peuvent se targuer d’en faire autant.

Beaucoup de refrains accrocheurs aussi, sans pour autant tomber dans la mièvrerie, laissent un souvenir qui n’est pas pour nous déplaire. J’en veux pour preuve qu’à l’achat de cet album, j’eu appuyé plus d’une fois sur "play" avant de m’en lasser. Comme quoi, c’est bien le ressenti qui prime sur les soi-disants meilleurs groupes du monde vantés par des magazines qui ont de plus en plus de mal à se pencher sur ce qu’est de la qualité auditive au mépris d’une soif sans fin des amateurs que nous sommes de performances, techniques et / ou d’émotions à prendre en pleine face. Nous assumons, nous, alors Messieurs de la Presse, revenez à vos premiers amours et dites quand cela en vaut la peine ou non. Le marketing ne tiendra pas la distance du Temps. Voulez-vous en faire le pari ?

ARTILLERY peut être fier de nous donner en partage son patrimoine musical sans rougir. Maturité et fer de lance malchanceux, qu’importe, pourvu que ce soit bon !!!

Deux bonus prolongeront notre bonheur auditif dans la version digipack.