Ce qu'il y a de bien avec les groupes comme SENTENCED c'est que leurs discographies évoluent en fonction des aspirations au changement des membres, sans qu'il y ait de continuité avec ce qui a pu les fédérer au départ. En gros vous ne risquez pas de vous emmerder en vous faisant une session de SENTENCED.

Prenons par exemple deux albums. Vous pouvez avoir légèrement envie d'en découdre avec votre votre voisin qui tond la pelouse le dimanche matin à 8h, en écoutant "North From Here". À l'inverse, vous pouvez pleurer encore plus toutes les larmes de votre corps le jour où votre mec vous a largué, en écoutant "The Cold White Light".
Deux albums différents, deux émotions différentes.

SENTENCED c'est tout cela à la fois : la puissance, la violence et la fragilité.

Ce qui me frappe le plus avec "The Cold White Light", est qu’il transforme l’agressivité du Heavy et l’accroche rugueuse de la voix de Ville Laihiala en musique presque douce à mes oreilles, avec cette pointe d’obscurité et de mélancolie propres au Gothique. Si cet album retient le plus mon attention, c'est que je le considère comme le plus abouti et le mieux construit du groupe sur sa période Gothique.
Les titres s'enchaînent et les mélodies font mouche en me submergeant parfois d’émotion, faisant office de véritable introspection personnelle, comme avec "Guilt And Regret".
Les onze titres sont excellents et ne souffrent d'aucune faiblesse au son d'une batterie qui percute à la perfection votre cerveau comme avec "Blood And Tears" ou encore "Excuse Me While I Kill Myself".

Un album que je recommande donc pour ceux qui veulent tenter l’aventure en terre Gothique.