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MANOWAR - The Lord Of Steel (2012)
Par SHUB-NIGGURATH le 21 Janvier 2017          Consultée 3161 fois

Je me rappelle encore cette soirée printanière où une poignée de graisseux massés sur le boulevard de Rochechouart écoutaient docilement Joey de Maio, juché sur le toit d'un 33 tonnes de la tournée consécutive à "Kings Of Metal", leur justifier l'annulation du concert. Les murs et toit de l'Elysée-Montmartre ont crié grâce lors du soundcheck, mais il était hors de question de jouer moins fort parce qu'il n'y a que les false ones pour ne pas savoir que MANOWAR only play on ten. Trois bonnes années plus tard, la salle Marcel Cerdan de Bercy avait cette fois résisté. Fallait-il y voir le signe d'une déchéance imminente ?

Souvenir ému et lointain du dernier fait d'armes de MANOWAR. Depuis le départ de Ross the Boss, le délire mégalomaniaque a rapidement cessé de nourrir pour finalement mieux les dévorer l'originalité et l'inspiration de Joey le dingue. Le summum du grotesque ayant été atteint avec le wagnérisme en carton de "Gods of War", il était difficile de faire pire.

De là à dire que "The Lord Of Steel" constitue un mieux, certainement pas. Il s'inscrit dans la droite ligne du heavy bas de gamme servi sur "Warriors Of The World", dont il ne partage d'ailleurs pas les filers gadget destinés à faire ressortir les deux ou trois titres les moins ratés. Pourtant, ça ne partait pas trop mal. "The Lord Of Steel" nous accueille avec un semblant de riff, un brin désuet mais il y a longtemps qu'on en avait pas entendu. Et le délire narcissique de Joey de Maio se limite ici à une gentille quoique extrême saturation de son engin; pas certain que l'enfantine sonorité 8 bits dans les aigus ait été le premier effet recherché.

A côté, c'est la misère. Les compositions sont plates et informes comme à l'accoutumée, l’ectoplasme Karl Logan participant à l'écriture de l'inepte "Born In A Grave" (Orson Wells a dû se retourner dans sa tombe, précisément) et de la gélatine dégoulinante "Righteous Glory". Désormais, elles ne sont même plus sauvées par leur exécution, sans tonus ni envie. Eric Adams en a visiblement marre de jouer le ténor en marcel. "Manowarriors" et "Annihilation" auraient éventuellement pu faire un petit effet avec une attaque plus incisive des riffs et sans des refrains moisis. "Hail Kill And Die" n'est qu'un foutage de gueule supplémentaire, le groupe ne sachant plus se palucher correctement sur ses précédentes rondelles. Seul le léger et aérien "Touch The Sky" sort du lot, parce que les chœurs et arrangements tendance Ennio Morricone sur "El Gringo" (épique, vraiment ?) rappellent plus la mobylette de Gérard Lambert qu'une cavalcade de desperado.

Les encore plus insignifiants "Black List" et "Expandable" ne font même pas trembler les vitres, malgré les graves et l'ampli à fond. La tranquillité des salles de concert parisiennes est définitivement garantie. C'est dire. Heureusement, après l'outrage "Kings Of Metal MMXIV", l'euthanasie du moribond est proche.

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   (4 chroniques)



- Eric Adams (braillements)
- Karl Logan (gratte moi le dos)
- Joey Demaio (basse bourdonnante)
- Donnie Hamzik (boum boum tchak thack)


1. The Lord Of Steel
2. Manowarriors
3. Born In A Grave
4. Righteous Glory
5. Touch The Sky
6. Black List
7. Expendable
8. El Gringo
9. Annihilation
10. Hail Kill And Die



             



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