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MARYLAND DEATHFEST 2014
Par ENENRA le 22 Mai 2014
Publié le 31 Mai 2014 Consulté 6049 fois

What the fuck? Déjà l'été dernier en Europe, maintenant aux US, l'an prochain où sera-t-il ? Eh oui, les stages de fin d'année permettant des petites folies me voici donc sur la côte Est et j'en profite donc pour faire un petit tour par la charmante bourgade de Baltimore pour ce qui s'avère être le meilleur festival Metal des États-Unis : le bien connu Maryland Deathfest. Déjà que l'an dernier, on bavait un peu tous devant sa programmation, cette année c'est chose faite, je foule son sol.



Autant dire tout de suite que j'avais prévu de faire un report audio, le fait est que les groupes s'enchainant tous sans temps mort et les scènes étant relativement proches l'une de l'autre, il était compliqué de demander son avis à l'audience et d'enregistrer dans de bonnes conditions. J'aurais vraiment aimé vous proposer un truc assez cool, mais finalement ça ne s'est pas fait...

Et donc je disais: les groupes s'enchainent sans temps mort, d'une part. Mais d'autre part il est bon de noter qu'au Maryland Deathfest, on est pas là pour patienter 3h devant des groupes locaux insipides: on rentre direct dans le lard, et si tu veux du petit, du local, de l'inexpérimenté, c'est gratuit, et c'est dans une petite salle un peu plus loin. En parlant de salles, le MDF se découpe en 3 locations (plus la petite salle gratos avec les petits groupes): Edison Lot, un énorme terrain bétonné en plein air à côté de l'autoroute ; Ram's Head, une salle un peu plus loin qui accueille 4-5 groupes chaque soir à partir de 9-10h ; et la "Soundstage" qui est la scène Grindcore / Crust / HxC pour faire rapide. Personnellement j'étais muni d'un pass 3 jours sur l'Edison Lot et la soirée du Dimanche à Ram's Head. Aller, j'ai fourni tous les détails, on peut y aller.


DAY ONE: FIRE

Premier groupe à ouvrir les hostilités: CASTEVET, dont le nom tournait un peu depuis quelques temps, ce qui est toujours plus simple quand on est signé chez Profound Lore Records me diriez-vous: ces New-Yorkais pratique un Black Metal plutôt à tendance "progressive", pour ne pas dire "soyeux" dont le dernier album a eu du mal à me séduire lors de mon rush express pre-fest, avec ses teintes "Post" mais dont le premier essai est quand même un beau tour de force bardé de riff merveilleux et plutôt pas mal branlé dans sa progression. Malheureusement, le constat est mitigé et on finit par se dire que CASTEVET ne serait peut-être pas le meilleur groupe Live de l'histoire du Black Metal ; l'ennui étant assez proche, allant et venant au gré de la progression des morceaux qui pèse tout à coup une tonne. A moitié convaincu.



Et quand je vous disais qu'on perdait pas de temps, à peine la dernière note du show des Américains a retenti que voici nos Polonais préférés entre sur scène. Je veux bien entendu parler de MGLA, que je dois voir pour la cinquième fois aujourd'hui mais toujours avec ce même régal. Bon pour le public, c'est une première (comme beaucoup de groupes de la journée / du fest) et il montrera très vite sa joie en pogottant comme un abruti, comme il réussira à le faire pour tous les groupes de la journée (même AGALLOCH, oui). MGLA reste fidèle à lui-même, délivrant les morceaux sanguinaires bourrés de mélodies et de séquences de serrage de poing dans les airs. Peut-être un des groupes de Black Metal à ne louper sous aucun prétexte en live, tout simplement. Petit défaut de ce concert: le son de la batterie (ou peut-être étais-je mal placé) était beaucoup, mais alors beaucoup trop mis en avant et nous mitraillait les tympans pendant que ceux qui connaissaient les titres par coeur suivaient la mélodie, sans donner forcément cher de ce que pouvait percevoir le reste du public...

On ne va pas courir pour le prochain: THE RUINS OF BEVERAST. Et pourtant, je suis dingue fou de leurs deux premiers albums... Mais pour les avoir vu en Belgique plus tôt cette année, et être ressorti de là plus qu'en demi teinte, je gardais mes réserves. Et bien que ça ouvre les hostilités avec un "50 Forts Along the Rhine" pour enchaîner sur un petit "Between Bronze Walls" soudainement tout mignon (oui, parce que t'entends surtout les mélodies, le reste autour est un peu éclipsé), on passe très vite à un mix (du moins j'imagine) de morceaux de leurs deux dernières offrandes — que je suis loin d'avoir creusées. Et... et bah ça fait beaucoup de bruit, mais alors bizarrement je suis très très loin d'être emporté, m'emmerdant légèrement à plusieurs mètres de la scène.

Le temps est venu d'ailleurs de m'assoir, d'ailleurs le prochain groupe est NECROS CHRISTOS, et vu comment j'ai aimé, sans plus, les deux concerts que j'ai vu d'eux (en fest ou en salle), je me dis que ce coup-ci, ça ira. De plus on a une vue convenable de l'espace ombré. Et bah manque de pot, ou alors est-ce moi, ce concert s'avèrera d'une puissance sans précédent, allez savoir comment mais le groupe déploie une énergie phénoménale sur scène — bien que toujours muni de son éternelle setlist — à t'écraser toute l'audience présente ; et à me faire regretter d'être aller me placer pour SOLSTAFIR, avec ce souvenir en tête de notre cher DarkMorue pleurant devant leur set au Party San (ou était-ce ailleurs?) et voulant voir si je serai aussi fiotte que lui. Finalement non, bien que j'ai apprécié leur musique super détendue au côté Western de l'Espace. J'irai cela dit me positionner pour TAAKE avant la fin de leur set.



TAAKE dont Hoest ne joue plus torse poil, moi qui ne les avais jamais vu en live jusqu'alors, j'aurais espéré assisté aux déplacements que j'imaginais hallucinés du frontman. Il revêtit depuis peu (non?) une longue toge noire à capuche, avec ce maquillage qui rappelle son fameux bout de crâne légendaire (ou pas) ; mais cela est loin de l'empêcher de balancer les kick de droite et de gauche avec une hargne contagieuse. Autant être franc, j'étais passé d'une préférence pour les albums avancés à un amour quasi exclusif du premier album, et donc avait raté les deux dernières offrandes du monsieur. Quelle ne fut pas ma surprise de me retrouver en face d'un show plus Rock 'n' Roll tu meurs, avec des riffs juste taillés dans des bars de fun, sachant parfois se faire également foutrement épique. Bref: énorme surprise que ce set des Norvégiens.

Ca enchaine, ça enchaine, et voici CANCER qui débarque sur l'autre scène, un bon moment pour aller refaire un tour du côté du merch en écoutant la musique du combo Anglais qui est, comme nous l'avait dit DarkMorue, bel et bien surprenante et pour le moins géniale (du moins quand ça Thrash le moins me concernant). Du Death costaud qui tabasse et fait hocher la tête en rythme. Désolé pour les fans, c'est tout ce que je peux dire. Comme je ne pourrais pas en dire du set d'AGALLOCH, vu que ça fait quelques mois que je n'ai pas écouté ce, pourtant merveilleux, groupe ; et que le dernier album n'a pas tourné par ici, encore. Si au début du set, le son de basse était bien trop en avant (assez pour que le public réclame de le baisser!), tout est aller en s'améliorant avec le temps et le groupe a pu nous faire voyager à sa guise avec ses compos quand même toujours super bien foutues et forestières. Je quitterai le champ de bataille avec deux bouquins Bazillion Points (que j'aurais pu me faire envoyer par la poste, à mon nouveau logis, sans augmentation des frais de port, je vois à l'instant...) au son du set d'AT THE GATES, plutôt surprenant, même si je savais pertinemment que si je restais je me serais poliment emmerder. A suivre.


DAY TWO: WAR



Me revoilà dans la place. Bien entendu, qui aurait pu prévoir que le bus serait en retard de cinquante minutes et me ferait rater le show des Belges méritants de GOAT TORMENT que j'avais déjà pu voir au dernier Black Metal is Rising en date (du War Metal qui fait le taf). On commencera donc la journée très très fort. Puisque le show d'ouverture ne sera ni plus ni moins que DIOCLETIAN. Monstre Néo-Zélandais du Metal de la Guerre, les voici les voilà pour nous donner envie de tout casser et répandre le sang sur le goudron de l'espace en plein air. Alors bizarrement, DIOCLETIAN est le seul et unique groupe où nous n'avons pas eu le droit à des pogos, et autant vous dire que je n'en suis que satisfait, prenant mon War Metal plus comme une incantation que comme un appel aux armes. Ca n'a pas empêché ces excités du bulbe de tout casser, déployant leurs missiles les uns après les autres, pendant que je rentrais petit à petit dans leur recette opaque (qui sait combien de notes mon cerveau s'est inventé) et finissais finalement par lever le poing dans les airs pour l'abattre violemment sur des crânes invisibles. Bref, c'était un truc de taré.

Alors passer après ça est bien dur hein. Et c'est nos supers potes d'ENTRAILS qui s'y collent. Délivrant très vite la doublette "In Pieces" et "Eaten By the Dead" (le reste je me souviens / connais pas) pour foutre dans le délire. C'est très bon, énergique, le pit se régale. Mais alors je savais déjà que, contrairement à la règle générale je pense, j'étais moins indulgent en live qu'en studio, mais alors là... Il s'avère que le Death Suédois, ça me gave finalement assez vite en live. Etrangement. Très très bien, j'acquiesce de la tête à moults reprises ce Death croustibat, mais alors au bout d'un moment, ça ira quoi. Et d'ailleurs après les Grindeux méchamment apocalyptiques de MACHETAZO (qui eux aussi font très très mal mais pas trop sur la durée), on a eu les géants qui se reforment de GOD MACABRE. Et là, même constat que pour ENTRAILS... à mon grand désarroi! Moi qui me suis placé dans les premiers rangs pour assister à ce concert que j'attendais quand même pas mal. Bon bien sûr toutes les pistes de leur court album sont passées et ça tronçonnait de droite et de gauche, mais bon... Sale blasé me diriez-vous. Je ne connaissais pas mon GOD MACABRE sur le bout des doigts il faut l'avouer... Un comble.



A ce moment là de la journée, si j'avais eu un ticket pour la Soundstage j'aurais pas réfléchi trois heures. BLACK BREATH allait bientôt rentrer sur scène, suivi de VICTIMS, DROPDEAD, puis plus tard de NOOTHGRUSH. Bref un programme plus alléchant que ce qui allait suivre (jetez moi des pierres). On restera, par curiosité du mec qui ne connait pas encore, devant NOCTURNUS A.D (la reformation de... bah NOCTURNUS), en s'emmerdant quand même poliment. Puis pour le délire devant TANKARD qui arrive quand même à me faire méchamment kiffer leurs titres "Chemical Invasion" et "(Empty) Tankard" (comme par hasard sur leur second et premier album), là où à côté de cela c'est quand même un putain de groupe live qui sait gérer son public et foutre une ambiance de taré. J'irai me prendre le bouquin "Chosing Death" au merch, me le faire dédicacer de manière express et voici le moment fatidique: SACRIFICE. Contrairement à MORBID SAINT que j'avais écouté avant de les voir au Neurotic Deathfest de l'an dernier, j'y allais à l'aveugle en espérant être conquis. Quinze minutes plus tard (même pas) je quitte les lieux, faisant donc l'impasse sur SARKE, Nocturno Culto ou pas, DARK ANGEL, que je ne connais pas après tout (et c'est du Thrash) (tapez moi) et UNLEASHED que j'ai déjà vu, aimé, mais attendre deux heures pour revoir le même concert, ça ira. Retour chez les gentilles personnes qui m'hébergent, pour bosser.


DAY THREE: HELL

Et voilà le dernier jour est arrivé, et si j'y suis allé gaiement hier pour rater une bonne partie des groupes de la journée, celle-ci sera très chargée. Ne voulant surtout pas raté le premier groupe, je me retrouve une heure en avance à zoner parmi les fans, à l'ombre d'un pont. Mais voici l'heure arrivée du set de WINDHAND, groupe de Doom qui avait pas mal buzzé à la sortie de leur premier album (éponyme) dans la veine occulte à chanteuse mais pas incantatoire ou que sais-je, bien plus axés riffs, et je peux vous dire que beaucoup dans le tas tuent quand même pas mal. C'était vraiment un super set, avec une bonne énergie, que j'ai malheureusement du écourter pour me placer devant un groupe que j'attendais beaucoup à l'affiche: BONGRIPPER. Comme beaucoup, je suis tombé amoureux de ces mecs avec leur album "Satan Worship Doom" (bon, le suivant a l'air bof, au vu de l'opener qui a été dévoilé...) et j'attendais avec impatience de me prendre leur musique super lourde et ultra répétitive dans la gueule. Ce ne fut pas rater, avec trois titres délivrés, ou deux(?): "Worship" et "Endless". Le bassiste avait la patate, armé de sa quatre cordes dont la plus grave ressemble méchamment à une corde maousse de piano, vous dire la bête. le public a quand même réussi à faire un pogo (applaudissements) pendant qu'un gus en costume de poussin brandissait un linge blanc avec inscrit dessus "Hippie Killer" (référence au nom de leur second album, qui n'a pas manqué de faire marrer le bassiste). Un bon gros set intense, on n'a pas eu "Hail" mais c'était carrément bon quand même.



Et comme je disais plus tôt, ça enchaine à mort, donc à peine les dernières notes de BONGRIPPER (qui a débordé de cinq minutes sur le planning) s'évanouissent que GRAVES AT SEA se réveille et tape méchamment d'entrée de jeu avec son Sludge totalement tubesque à la patate d'enfer. J'avais pas forcément été séduit par l'extrait que j'avais pu écouter de leur dernier album, j'ai vraiment été conquis en live avec cette manière de délivrer le riff et le groove. Vraiment chapeau à eux. Et il est temps de manger en regardant de loin MISERY INDEX, qui, comme TANKARD, sait foutre le feu au pit et délivre, il faut l'avouer, du bon gros Death Metal "de fesitval" (parce que je ne pense pas que j'aimerais ça chez moi au chaud), qui harangue la foule et sème la panique générale. Assez idéal il faut dire. Le genre de groupe qui me fait dire qu'avec quelques kilos en plus je serais bien allé casser des bras dans le pit. A la place, je me prépare pour revoir les Russes de PSEUDOGOD, que j'ai déjà pu voir au Speyer Festival il y a quelques mois. Et, comme en Allemagne, le rendu live est aussi compliqué à suivre que les premières écoutes de leur album ("Deathwonb Catechesis"). D'un côté c'est sympa, d'un autre t'as vite envie de lâcher les armes. Et c'est donc après trois-quatre morceaux que je me retire, comme j'ai pu le faire lors de WINDHAND, pour aller me caler devant l'autre scène et attendre un des groupes que j'attendais le plus: WRATHPRAYER.

Les Chiliens ayant pondu un disque de War Metal dont je suis assez friand, en 2012, j'étais assez curieux de voir son passage à la scène, bien que le soleil soit encore haut dans le ciel. Contrairement à PSEUDOGOD, nos efforts de compréhension du studio sont récompensés et le groupe délivre sa musique avec autant de rage et d'intensité que sur support physique. Emportant avec lui la foule consentante et déployant son mur du son gigantesque. Du plaisir en barre, vraiment intense. Et ça enchaine, ça enchaine, avec le groupe de Black Metal Underground il y a cinq ans mais dont la popularité monte en flêche depuis qu"ils ont signé chez Hell's Headbangers et encore plus depuis le petit dernier sur Season of Mist, je veux bien entendu parler d'INQUISITION. Must-see définitif en live. Je les regarde de loin vu la foule qui s'était amassée pendant le set des Chiliens barbares, et d'une oreille plus ou moins distraite. Ca fait toujours diablement le taf, ça gère toujours super bien ses breaks. Bref, INQUISITION quoi.



Je m'étais placé pendant ce temps-là devant la scène de SOILENT GREEN, groupe qui mélange Sludge et... Grindcore? Bref en tout cas ça délivre une recette qui a une patate d'enfer et ça a sa réput dans la scène des musiques lentes. Je n'avais pas encore écouté depuis le temps qu'on m'en dit que du bien, et s'ils savent envoyer du bois dans tous les sens, j'avoue que la recette m'a fatigué assez vite (je mets ça sur mon jugement moins tolérant en live et sur le fait que je ne connais rien du tout du tout !)... A écouter quand même en studio car la fougue, ils l'ont clairement. Et vas-y que ça court vers l'autre scène où va jouer ni plus ni moins que GORGUTS, qui ouvrira son set avec "Le Toit du Monde" pour embrayer sur trois autres pistes consécutives du dernier album, avant d'envoyer du bois sur "Orphans of Sickness", "Nostalgia", "Inverted" et clore avec "Obscura". Un excellent set plein de bonne humeur ("You guys are fucking awesome", phrase préférée de Luc Lemay) et dont tous les titres ont été une vraie démonstration de maîtrise impeccable. Assez grand quand même.

Aller repos. Le groupe suivant n'est rien d'autre qu'UNCLE ACID AND THE DEADBEATS. Et si la foule non Extreme s'était déjà placé en masse devant leur scène durant le show de GORGUTS, pour avoir vu le groupe en Pologne l'été dernier, je savais qu'ils ne savaient pas faire leur setlist et/ou que finalement en live c'était assez pépère, sans trop se forcer, sans trop "Rocker" comme qui dirait. Jouer des "Valley of the Doll" et autre "Desert Ceremony" n'étant pas des plus judicieux. On aura quand même "I'll Cut You Down", "13 Candles" et "Poison Apple" pour taper du pied et bouger la nuque. Je resterai assis sur le bitume au milieu de la foule, sans jamais voir ne serait-ce qu'un cheveu des membres du groupe mais profitant pleinement de la chose. Je me lèverai quelques temps avant la fin pour aller me placer devant la scène de CANDLEMASS parce que quand même. Bon, ça s'avérera être le pire show du festival surement, mais passons. Je vais aller très vite puisque je n'ai pas grand choses à dire. Tout d'abord le public casse les burnes à piter pour un oui ou pour un non, et donne aux passages les plus lents et lourds du groupe des allures de moshparts démentes (depuis quand sur du Doom Trad tu tournes en rond en tapant le vide du poing, depuis quand ?!), à cela vous rajouter le côté totalement bombastique de la musique du groupe en live, et vous avez le topo. Mais ce serait oublié le pire du pire: Mats Levén. Un très bon chanteur qui fait un boulot d'enfer sur Lemuria / Sirius B de THERION, aucun doute a avoir. Mais là... là... Etait-ce réellement le chanteur qu'il nous fallait ? Où est parti ce désespoir au bord du gouffre, cette contemplation du néant et ce théâtralisme légendaire? Paumé... On récolte à la place un showman de Heavy Metal limite glamouze, avec sa voix soit trop aiguë, soit trop grave, mais jamais dans le ton. Exemple probant: la dernière piste qu'on sentait tous venir, "Solitude" fut ratée. Ce qui est, excusez du peu, un putain de comble. Enorme déception.

Donc c'est fini en plein air. Enorme festival, les groupes s'enchainent comme les balles dans un automatique, affiche de qualité, son plus que correct, on ne se marche pas sur les pieds malgré le nombre de personnes sur place (après je sais pas si on était tant que ça... quand même un peu).

MAIS! Ce soir j'ai aussi une place pour le Ram's Head. Car y avait MITOCHONDRION. Y avait. Ils n'ont pas pu passer la frontière Canada / US... bel exemple du bordel que c'est de se rendre aux US. Et donc DIOCLETIAN (portant des T-shirt du groupe en question) les ont remplacés au pied levé. Double dose en deux jours je ne pouvais qu'être content. Mais avant eux, on a le droit à MUTILATION RITES, qui de toutes manières fait beaucoup de bruits pour rien du tout. Blackened Death assez primitif et assez emmerdant... Pas grand choses à en dire, ça faisait limite pitié, j'sais pas... Et donc DIOCLETIAN rapplique. La guerre. Bizarrement je cerne avec moins de facilité les compositions que lors de leur passage de la veille en plein air. Mais par contre, j'ai le chanteur de BOLZER (qui passait la veille dans la même salle) qui me talonne et me prendra très vite ma place, tout excité qu'il est par la musique (gigantesque suisse blond à barbe et à la peau tatouée dans tous les sens), prêt à tuer et qui faisait preuve d'un fanatisme sans précédent. Ce qui faisait quand même super plaisir à voir. Super intense, mais peut-être moins claire que la veille, donc un peu frustrant il faut le dire. La suite sera laissé à ULCERATE et IMMOLATION, ce dernier que je comptais rater parce qu'à un moment il faut rentrer dormir, surtout quand on a un bus pour le chemin du retour le lendemain matin, et finalement je suis parti en plein pendant ULCERATE parce qu'il n'y a rien de pire que d'être crevé, lutter, et se prendre en pleine poire une musique comme celle des Néo-Zélandais. Alors certes c'était cool mais je ne connais pas mon ULCERATE sur le bout des doigts (j'ai l'impression qu'il me faudrait 20 écoutes de chaque albums) et j'étais beaucoup fatigué, comme déjà dit...

Fest fini donc. Finalement je ne vais pas vous faire les pour / les contres, vu que ce report n'est pas là pour faire la promo, mais plus pour me la raconter un peu. L'heure de la sieste a sonné. Aller...

Zou.



             



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