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DEATH ANGEL - The Dream Calls For Blood (2013)
Par CANARD WC le 19 Novembre 2013          Consultée 9580 fois

Le principal enseignement de ce « (mauvais) rêve qui appelle le sang » du groupe Mort de l’Ange est que "The Art Of Dying" était l’exception qui confirme la règle comme quoi les vieux Thrasheurs qui « revivalent » n’ont en général pas grand-chose sous le coude. Du moins, pas tant que ça (sinon ils ne se seraient pas barrés comme ça, sans demander la permission).

Quand, en 2004, DEATH ANGEL est revenu d’entre les morts, j’en avais presque pleuré des larmes de joie et d’espoir tant il était si rare d’entendre du Thrash « moderne » qui déchirait sa race. À une époque où le genre sentait justement le faisandé à tendance pot-pourri, DEATH ANGEL avait fait son brillant come-back et c’était bon, violemment jouissif et presque incroyable. Puis, d’autres albums ont suivi assez rapidement : "Killing Season" était pas mal, "Relentless" convenable. Pas plus, pas moins. Secrètement, on attendait autre chose, on était déçu sans l’être parce que faut pas non plus exagérer, on espérait surtout que DEATH ANGEL retrouverait le même niveau que "The Art Of Dying" (voire celui de "Act III") (on peut toujours rêver…).

Ce "Dream Calls" a au moins le mérite d’être clair sur un point : on peut toujours rêver (ah ah). Le DEATH ANGEL « new look » n’est pas en mesure de franchir à nouveau le rubicon du 4/5. Point à la ligne. Paragraphe suivant.

Les albums post 2004 sentent le travail dans l’urgence, le boulot de studio entre deux tournées. Pas suffisamment pensés, ni travaillés. Du Thrash en mode automatique « label rouge » mais guère plus. En ce sens, "The Art Of Dying" porte magnifiquement bien son nom : un coup d’éclat post mortem, une résurrection fracassante mais sans lendemain qui riffe. Les morceaux qui le composent devaient être au congélo depuis un moment, le groupe en reformation a également eu plus de temps de bosser (qui plus est sur un matériel de base sans doute plus qualitatif). Ce qui n’est bien évidemment pas le cas des albums suivants qui ont été écrits entre deux portes, puis bricolés en studio avec riffs et soli moyens assemblés avec savoir-faire.

D’où le doux déclin depuis 2004.

Comme faut pas prendre DEATH ANGEL pour un lapereau de trois semaines, l’expérience doublée d’un bon artisanat leur permet assez facilement de pondre un album correct sans trop transpirer, là où justement les jeunes premiers du Revival Thrash se cassent régulièrement les dents au bout du deuxième ou troisième album. Donc DEATH ANGEL sait y faire, m’enfin on ne va pas se mentir non plus, hein ? Sur ce "Dream Calls", s’il n’y avait pas eu le tiercé de fin ("Detonate" / "Empty" / "Territorial"), j’y serais allé de mon 2/5 amer et sans vergogne. Tout un symbole : en mettant le paquet à la fin de son album, DEATH ANGEL peut conclure sur une note agréable, un final qui vous fera presque oublier le pilotage auto et les titres précédents assez convenus. Si vous me trouvez un zest dur, faites-moi plaisir, allez réécouter "The Art Of Dying" puis passer directement à cet album pour comprendre mon propos. Rien que "Word To The Wise" renvoie à la niche tout le présent album. Si, si.

En 2004, DEATH ANGEL jouait outrageusement dans la cour des grands. Presque dix ans plus tard et trois albums plus loin, le groupe est passé de « New Hope » à « L’Attaque Des Clones » (ah ah drôle je suis), de faire-valoir du Revival Thrash à savoir-faire honnête. Le tout pour un résultat moyen mais avec un léger goût de pisse. Quel dommage.


Note : 2,5/5 (que j'ai arrondi au supérieur parce que).


Morceaux préférés : le tiercé de fin et "Empty" en particulier.

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   (3 chroniques)



- Rob Cavestany (guitare)
- Mark Osegueda (chant)
- Ted Aguilar (guitare)
- Damien Sisson (basse)
- Will Carroll (batterie)


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3. Fallen
4. The Dream Calls For Blood
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6. Execution - Don’t Save Me
7. Caster Of Shame
8. Detonate
9. Empty
10. Territorial Instinct / Bloodlust



             



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