On a beau dire, Sebastian Bach est un chanteur d’exception. Ses capacités vocales sont tout bonnement incroyables, à mi-chemin entre un Bruce Dickinson et un Rob Halford, son idole de toujours… Ttttt, on ne discute pas, c’est comme ça !

L’histoire de SKID ROW a toujours été faîte de frictions, et ce depuis les débuts du groupe. La faute à des personnalités trop divergentes pour cohabiter. Toutefois, avec Bach au micro, on écrit forcément ladite musique en fonction de lui, sauf que ça ne s’est jamais passé comme ça, et c’est bien dommage.

Troisième album et donc le dernier de la formation d’origine, celui-ci fait montre d’une ambivalence de toujours mais ici révélée au grand jour. En 1995 il fallait oser !

Au programme, des titres ultra heavy voire carrément Punk par moments, ce « Bonehead » sorti d’on ne sait où ? Hors-sujet au possible, ou encore "Beat Yourself Blind" inspiré sans doute par PANTERA, mais pourquoi ? La musique de SKID ROW ne prenant son ampleur pour moi que dans un écrin Hard Rock classieux, ou bien dans des power ballads dont seul le groupe en a le secret. Bon sang, faire côtoyer des merveilles telles que "Breakin’Down", "Into Another" ou bien "Eileen", avec des titres d’une « heavytude » déconcertante tel ce "Medicine Jar" et surtout ce "Subhuman Race" qui, s’ils sont foncièrement speed, ne font pas de mal à une mouche à trois pattes, me fait mal au cœur. Le pire dans tout ça est que Sebastian Bach tient la route là-dessus…

On comprendra aisément que Jon Bon Jovi aura préféré un certain Richie Sambora, à son ami d’enfance, et colocataire des heures maigres (Dave Sabo), pas fou le Jon !
L’omnipotence du guitariste alliée au radicalisme Punk du bassiste ont mis le feu au plancher de ce groupe pourtant prometteur…

Depuis une dizaine d’années, SKID ROW continue de sortir des disques dans l’indifférence générale, avec un chanteur digne de faire passer Raymond « la loose » Domenech pour un sélectionneur de renom… Et Bob Rock n’y est pour rien !

Bach n’est pas Axl Rose, et c’est bien Snake Sabo et son sbire de Bolan qui sont responsables de cette chute abrupte. Continuez les enfants, dans peu de temps vous remplirez peut-être des salles de 200 clampins, qui sait ? bonne bourre !