"Spiritual Black Dimensions" montre une sacrée amélioration si on désire le comparer à son prédécesseur. Plus solide dans tous les coins, qu'on discute production, agencement et structure des morceaux, force brute. Difficile donc de lui coller une note inférieure.

C'est pourtant ce que je m'empresse de faire, en partie pour faire chier, en partie pour donner l'AUTRE avis sur DIMMU BORGIR. Pas celui qui consiste à le considérer comme un immonde détritus (bien que je comprenne fort bien la cohorte de True chiant abondamment sur les rondelles plastiques estampillés du nom du groupe). Celui qui voit DIMMU BORGIR comme un divertissement.

Ne parlons pas d'atmosphères méphitiques ni de voyages épiques au plus profond de l'âme humaine, il y aurait fâcherie. Si un vrai fan de Black veut quelque peu apprécier la chose BORGIR, il lui faut prendre du recul et admettre que l'art ne doit pas toujours se prendre au sérieux ni refléter des émotions d'une folle intensité. L'art (qualifions-le de mineur dans ce cas même si j'en entends déjà hurler au snobisme, voire à la connerie pure et simple) se veut aussi distraction simple et amusante.

Ainsi, "Spiritual Black Dimensions" perd des points. Moins kitsch que son prédécesseur, il devient moins amusant, plus fatigant. Car DIMMU cogne tout de même plutôt dur. Malheureusement dans le vide. Et ce ne sont pas ces quelques titres accrocheurs par instants qui suffiront à bousculer mon encéphalogramme resté définitivement plat à l'écoute de l'album.

Pas de note minimale, l'ouvrage est trop pro, trop bien exécuté pour que je me permette de l'assassiner. Pourtant, le cœur y est.