Et beh, si c'est ça qui est censé incarner la sensation Power Metal Cosmico Sympho de l'année 2015, plions les sabres laser, rangeons les X-Wings au garage et pleurons devant le scénario minable de Star Wars 7. GLORYHAMMER a plus que rempli son cahier des (sur-)charges : il déborde, il dégouline, il en est indigeste. Le chanteur, prenant trop souvent des airs de gobelin de l'espace, ne fait que rendre douloureuse l'écoute d'un album qui a trop se concentrer sur la teneur parodique de ses lyriques en oublie d'être réellement accrocheur musicalement. Dommage, car quand il se la joue plus soft, Thomas Winkler est vraiment capable de rendre une belle copie : écoutez donc "Universe On Fire" (meilleur morceau de l'album, de loin), qui montre la voie à suivre pour GLORYHAMMER. Et oui, car c'est quand il abuse dans le délire que le groupe écossais se fait le plus pénible à écouter.

Pire, le groupe ne progresse pas vis à vis de son premier album, voire même régresse. Musicalement la différence notable est la coloration SF de l'ensemble (via les claviers notamment) : mais qui se concrétise par l'accentuation exagérée de sa dimension parodique. GLORYHAMMER devenant ainsi totalement too much. Il perd ce qui lui restait encore d'humilité sur le premier opus, le rendant du coup moins attachant. On peut de plus légitimement préférer l'ambiance Héroïc Fantasy de "Tales From The Kingdom Of Fife".

Vous voulez de la parodie ? Désolé mais même dans ce domaine le groupe s'est fait doubler l'année d'avant par un TWILIGHT FORCE plus inspiré et qui a eu le bon goût de tailler dans le gras.

"Space 1992: Rise of the Chaos Wizards" : un titre à rallonge qui ne fera pas trembler Luca Turilli, le God Father du Power Comisque, qui nous a offert la même année un Prométhée à l'ambition certes démesurée mais à la teneur musicale finalement très loin d'être égalée.