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WASP - The Crimson Idol (1992)
Par POULPI le 4 Février 2009          Consultée 24035 fois

Souvenez vous de Wayne’s World, film ô combien culte des années 90 : Wayne et Gart, les deux héros, se retrouvent fort joyeusement en backstage avec le non moins culte ALICE COOPER. Honorés de se voir accorder le droit de parler avec leur idole, ils tombent à ses genoux, et se prosternent devant lui, répétant en cœur : « On l’mérite pas, on l’mérite pas ! On est tout p’tits ! On est à chier ! »

Le rapport avec The Crimson Idol ? Vous avez vu la note : vous me voyez venir, avec mes gros sabots…

Superlatifs, enthousiasme et joie de vivre, il y aura beaucoup de tout cela dans cette chronique. Plus que de raison, même. Pas d’inquiétude, c’est normal… Je vais essayer de garder un ton assez objectif, autant que faire ce peu, mais inutile de vous dire que ça ne sera pas évident. Car oui, une fois n’est pas coutume, The Crimson Idol est effectivement le chef d’œuvre que tout le monde laisse entendre.

WASP avait déjà amorcé avec l’album précédent un changement assez radical, tant en termes de musique qu’en termes d’imagerie. A ce titre, beaucoup considèrent The Headless Children comme un chef d’œuvre. Détrompez-vous. Il ne s’agissait en fait que du vulgaire brouillon d’un album qui sortira trois ans plus tard. Pour l'anecdote, on ajoutera simplement que The Crimson Idol a entièrement été composé par Blackie Lawless, véritablement seul aux commandes, bien qu'il soit finalement sorti sous le nom de WASP, devant l'insistance des fans.

Parlons album, maintenant. On pourrait bien sûr causer des hymnes intemporels « Chainsaw Charlie », « I Am One », ou « Doktor Rockter », de leurs riffs et de leurs refrains. On pourrait aussi parler des sublimes ballades que sont « The Idol », « Hold on to my Heart » et « The Gypsy Meet the Boy », de leurs somptueux arpèges et de la voix de Blackie. Mais finalement, impossible de ne pas citer tous les titres tant ils s’avèrent indispensables. Noués entre eux par un concept plutôt bien ficelé, on retrouve tout au long de l’album certains thèmes particuliers, et il faut le dire, fort bien trouvés. D’où la sensation d’une extrême cohésion des titres, faisant de ce disque un disque chronophage à souhait, s’écoutant souvent d’une traite, bon gré, mal gré.

Alors qui peut être touché par cette musique ? Honnêtement, tout le monde, tant les éléments qui la composent sont dosés de main de maitre par l’ami Blackie : agressivité, vitesse, maitrise instrumentale, et surtout un sens incroyable de la mélodie. Dit comme ça, on croirait presque que c’est facile de pondre un chef d’œuvre… Encore que la voix de Blackie semble inégalable : elle emporte une musique déjà excellente à un niveau technique et émotionnel rarement égalé. Tantôt rageur et éraillée, tantôt coulant et enchanteur, le chant est toujours porteur de mélodies incroyables. Mieux encore, WASP évite l’auto parodie dans un genre où il est si facile de tomber dans les pièges du niais, du mielleux, et plus généralement du quelconque (rassurez-vous c’est pour bientôt).

WASP est surement un des groupes des années 80 les moins connus auprès des plus jeunes. Son passé volontairement kitsch et sulfureux y est peut-être pour quelque chose. Véritablement intemporel, The Crimson Idol a aujourd’hui encore, tout à fait sa place dans la discothèque lambda. En témoigne la récente tournée anniversaire de l’album, où il fut joué dans son intégralité.

Alors oui, devant pareil ouvrage, on est bien peu de chose. Et c’est avec un masochisme à peine contenu que l’on tend son dos pour recevoir encore et encore ces chansons, comme autant de divins coups de fouets traversant nos âmes.

Objectivement, The Crimson Idol est un des tous meilleurs disques de hard de la création.
Subjectivement, The Crimson Idol est le meilleur disque hard de la création.
Maintenant, à vous de vous situer par rapport à ça….

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   (7 chroniques)



- Blackie Lawless (chant, guitare, basse, claviers)
- Stet Howland (batterie)
- Frankie Banali (batterie)
- Bob Kulick (guitare)


1. The Titanic Overture
2. The Invisible Boy
3. Arena Of Pleasure
4. Chainsaw Charlie (murders In The New Morgue)
5. The Gypsy Meets The Boy
6. Doctor Rockter
7. I Am One
8. The Idol
9. Hold On To My Heart
10. The Great Misconceptions Of Me
11. The Story Of Jonathon (inédit Réédition 1998)
- disque Bonus Réédition 1998
12. Phantoms In The Mirror
13. The Eulogy
14. When The Levee Breaks
15. The Idol (live Acoustique)
16. Hold On To My Heart (live Acoustique)
17. I Am The One (live Donnington 1992)
18. Wild Child (live Donnington 1992)
19. Chainsaw Charlie (live Donnington 1992)
20. I Wanna Be Somebody (live Donnington 1992)
21. The Invisible Boy (live Donnington 1992)
22. The Real Me (live Donnington 1992)
23. The Great Misconceptions Of Me (live Donnington 19



             



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