Mais, qu'est-ce-qui me prend de chroniquer celui-ci plutôt qu'un sublime "Images And Words" de 10 ans son aîné que la plupart d'entrevous connaissent par cœur ? Parce que le défi est aussi compliqué que le concept de cet album, alors, tu me connais, j'y vais !

La première partie ? Sans trop de surprise pour les habitués.

Sans pour autant être aussi agressives, 4 ans plus tard, sur "Train Of Thought" (2003), les mélodies sont assez lourdes et le côté massif de DT déborde, pense-je (notamment sur "The Glass Prison"). Il est vrai que le planant "Blind Faith" réajuste le tempérament auditif de nos esgourdes - Mention "ovation" pour la prestation du claviériste : putain, mais comment il fait ?!). La suite du CD 1 reste "conventionnelle", trouve-je.

En revanche, pour le second CD, ils nous refont le coup de "A Change Of Seasons" (1995), c'est-à-dire un morceau en plusieurs phases... et pourquoi pas finalement. Si c'est bien ficelé, ça peut être intéressant. Et ça l'est !

Entre musique de film (comédie romantique, film héroïque et p'têt bin du "Mike qui Mousse" qui se tré... OUAIS, t'as deviné, hein coquin !!!) et démonstrations technico-techniques pures et dures, je trouve néanmoins les ballades moins puissantes que sur "Awake" (1994), mais elles ont néanmoins tout à fait leur place dans cet univers - nous y revenons constamment dans leur carrière, à cette notion de stabilité musicale que DREAM THEATER maîtrise comme personne (bon, ok pour le final finalisé qui se nomme - non, je ne me fous pas de toi, petit cancrelat ! - "Grand Finale" : l'envolée atmosphérique est, disons-le, sublime, point barre).

j'avoue aussi que les petits clins d'œil à un GENESIS fin'70s sur "Solitary Shell", par exemple, calme le jeu et, du coup rééquilibre - une fois de plus - cette orgie virtuose qu'est cette sixième offrande du groupe. J'y retrouve même des passages qui me font penser à BAL-SAGOTH, niveau synthé ou encore à des riffs saccadés à la MEGADETH des temps modernes. Oh, et temps que j'y pense, y a même des réminiscence de "On The Run" de PINK FLOYD en intro sur "The Great Débat" sur la 4ème plage du 1er CD : ça va ? Vous vous y retrouvez ?
Comme quoi, cet opus peut plaire avec parcimonie à toutes et tous mais seuls les initiés goberont le tout sans broncher.

L'achat vaut entièrement pour la seconde partie, moi j'dis !

Note Bio-réelle : 3,817/5.