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BLACK SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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DIMMU BORGIR - Death Cult Armageddon (2003)
Par MEFISTO le 29 Avril 2015          Consultée 11760 fois

Ça y est, DIMMU atteint son apothéose en 2003, deux ans après le très solide mais trop opaque "Puritanical Euphoric Misanthropia". Ce qui détonnait sur cet album (la production sèche et sans concession, entre autres) a été rangé au placard à double tour, mais ce qui fonctionnait (le riffing incisif, les mélodies accrocheuses, les parties orchestrales et la profondeur des compos) sera raffiné pour faire de "Death Cult Armageddon" l'œuvre qui consacrera DIMMU BORGIR.

Tout est ici grandiose, autant l'artwork apocalyptique, la production spectaculaire (assurée par Fredrik Nordström encore, mais beaucoup plus énorme que sur le skeud précédent) et le décor symphonique, qui cette fois, sera peint par l'Orchestre philharmonique de Prague.

Le résultat est au-delà des espérances et conjugue les atouts de DIMMU BORGIR au passé, au présent et au futur. Sauf que si le passé des Norvégiens les a préparés tranquillement à ce succès, le futur ne sera pas marqué par un deuxième "Death Cult Armageddon". Ça, c'est un fait avéré. Mais en 2003, tous les espoirs étaient permis quand cette bombe atomique est arrivée dans les bacs avec des milliers de promesses de grandeur après les récents changements de line-up et la férocité qui nous avait soufflé sur "Puritanical Euphoric Misanthropia", qui paraît ici bien petit devant tel édifice.

C'est simple : "Death Cult Armageddon" n'a aucun défaut. Peu importe à quel moment choisi par hasard vous tombez, vous avez 100% des chances d'être impressionné, passionné, par ce que vous entendez. Les idées de base de chaque morceau sont juste géniales, les mélodies et orchestrations sont aussi énormes que merveilleuses, la tracklist est savamment équilibrée et nous fait sauter de surprise en surprise, le son est cristallin, la production léchée mais pas chiante… Il y a du riff thrash de malade, des solos mémorables, des passages symphos épiques, du harpon par caissons et une intéressante variété de rythmiques qui ne donnent aucun répit à l'auditeur. Bref, c'est un melting pot archi moderne des talents et influences du groupe, présenté dans du kevlar de qualité supérieure.

Que vous appréciiez DIMMU pour ses titres à défonce, ses envolées majestueuses, son côté incisif ou ses atmosphères angoissantes, vous avez tout ça à un niveau jamais égalé. Et souvent, tout ça dans la même plage ! Toutes les pépites de cette mine d'or sont jouissives au max (le podium s'avérant donc le top du nec plus ultra !) et apporte une saveur unique à ce festin qu'on ne veut pas quitter des oreilles une seconde.

On retrouve vraiment tout ce que DIMMU a forgé depuis ses débuts, plus particulièrement ses efforts déployés sur ses deux précédents skeuds, qui eux, magnifiaient ses racines en leur injectant du pompeux et une sourde violence. "Death Cult Armageddon" est l'Équateur de la planète des Norvégiens : il coupe la poire en deux avec une précision chirurgicale. Les amateurs de "Spiritual Black Dimensions", autant que ceux de "Enthrone Darkness Triumphant" et "Puritanical Euphoric Misanthropia", prendront leur pied en expérimentant ce qui plaît à l'autre. Comme si DIMMU avait décidé de rallier ses deux chapelles, de réconcilier les deux camps, de coller les deux pôles de sa planète pour les réchauffer à l'Équateur. C'est vraiment cette impression qui demeure après tant d'années à admirer cet album, à le décortiquer et à tenter de le redécouvrir à chaque fois. Une symbiose, un best-of de tout ce que le groupe a été et ne sera jamais plus. L'album du milieu de carrière, le pic déjà atteint, à l'altitude menaçante et cruelle condamnant les grimpeurs imprudents. Ironique quand même de se rappeler que les membres du groupe seront ces grimpeurs…

Et enfin, "Death Cult", c'est un album sans concept, mais avec un thème des plus clairs. Et cette mort née de guerres perpétuelles, on la sent partout, infernale et stressante. Elle déclenche aussi les passions de par les sentiments contraires qu'elle met au monde : le courage et la colère, la victoire et la douleur, la fraternité et la bestialité. On perçoit ces images gris foncé de cités ravagées par des monstres d'acier, ces corps démembrés, ces amas de chair innocente, ces épaisses volutes de fumée de derrière lesquelles des soldats émergent, masque à gaz sur le visage, mitraillette au poing. La musique de DIMMU dépeint avec une extraordinaire justesse ces tableaux offensifs et offensants qui, qu'on le veuille ou non, font partie de notre héritage.

C'est bel et bien la mort, le culte malsain des conflits et l'Armageddon qui filtrent derrière chaque inflexion de muscle, chaque battement de cœur, chaque hurlement. Et c'est en songeant à tout cela et bien plus, en se farcissant "Unorthodox Manifesto" les yeux fermés par exemple, qu'on se rend compte de la profondeur de l'œuvre, de sa beauté, de sa lourdeur et de sa valeur intemporelle.

"Death Cult Armageddon" ou le meilleur album de DIMMU BORGIR. Pas mon préféré, mais je dois avouer en toute logique que ce petit bijou est une tête au-dessus des autres. Et dans 50 ans, c'est de lui dont on se souviendra en premier en songeant à ce grand groupe de Black Sympho.

Gentleman… destroy !!!

Podium : (or) "Unorthodox Manifesto", (argent) "Vredesbyrd", (bronze) "Progenies Of The Great Apocalypse".

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   (3 chroniques)



- Shagrath (chant)
- Silenoz (guitare)
- Galder (guitare solo)
- Vortex (basse, chant clair)
- Mustis (claviers, piano)
- Nicholas Barker (batterie)


1. Allegiance
2. Progenies Of The Great Apocalypse
3. Lepers Among Us
4. Vredesbyrd
5. For The World To Dictate Our Death
6. Blood Hunger Doctrine
7. Allehelgens Død I Helveds Rike
8. Cataclysm Children
9. Eradication Instincts Defined
10. Unorthodox Manifesto
11. Heavenly Perverse
12. Satan My Master (bonus Track)



             



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