ULVER et son "Bergtatt" : on a le droit de ne pas aimer.

Un premier album de Black Metal féminin et très proche de la nature, dont on aura souvent confondu les qualités pour les défauts. Le grande force du disque se trouverait dans son accessibilité et il se révèlera en effet être l'album favori des néophytes.
Le connaisseur étroit d'esprit par contre n'aura aucun mal à reconnaître la faiblesse des parties Black Metal complètement hors de propos dans un album qui brille par sa douceur. Ainsi les parties au chant clair sont fantastiques, transporteuses et les parties Black s'avèrent incolores, insipides, sans raison d'être et déplacées. "Bergtatt", c'est le début d'un Black Metal sans colère, une première émasculation pour un genre d'essence si burnée. Un album sans laideur, propre et beau comme une toile d'artiste en vogue qu'on accroche dans son salon pour impressionner les bourgeois en visite. ULVER ne connaît pas la haine, la fureur ou le Rock'N'Roll, son électricité est temporaire, alimentée par des piles crayons, d'où l'album suivant en unplugged (peut-être le sommet du groupe avec "Perdition City").

"Bergtatt" c'est le début d'un Black Metal d'opportuniste qui s'apprécie comme du MOZART et plus comme du SLAYER. Très peu pour moi.