K K S S S S S S H H H H H H M M M M M M L L L L L L
Ainsi débutent ici tant de choses.

Cette suite de lettres étranges, c'est le roulement introductif de "Bergtatt", K pour la grosse caisse (ou Kick drum pour ces maudits anglois), S pour la caisse claire (Snare), H M et L pour les toms haut, médium et grave (low).

Ainsi commence réellement la carrière d'ULVER – car franchement "Vargnatt" on s'en fout – une formation qui fera parler d'elle où qu'elle puisse s'aventurer. Ainsi naît une vision différente du Black Metal, largement hors de contrôle aujourd'hui. On trouve sur "Bergtatt" un peu de Black Atmosphérique qui viendra s'accoupler avec BURZUM ou avec le Shoegaze. On trouve sur "Bergtatt" un peu de Black Viking quoi qu'ENSLAVED ou BATHORY resteront plus prégnants dans le domaine.

On trouve également en "Bergtatt" le futur proche d'ULVER, le Dark Folk de "Kveldssanger" comme le Black furieux de "Nattens Madrigal" quoi que sous des formes un peu différentes : les parties folk n'ont pas toujours la forme et la qualité de son cadet et les trémolos sont noyés dans ce son si peu agressif, si rêveux, si doux. Quant à son futur lointain il nous faudra attendre qu'il joue des noces pour l'entr'apercevoir.

Alors avec le temps tout le monde ou presque connaît "Bergtatt", l'impérialisme mi - rêveur mi - viking de la première piste, la hargne de la cinquième, le moment de bravoure qu'est la seconde partie de la trois. Alors il est facile de s'emporter. Et d'oublier que le reste est quand même un petit peu en dessous, je vous l'avoue. Alors l'étoile saute.

Enfin, conclusion étrange pour une note si haute, il me faut soutenir le trve qui chroniqua avant moi. Si je peux apprécier cette vision du Black Metal et certains de ses fruits je dois dire qu'on a également le droit inaliénable de ne pas l'aimer. Et cela est tout aussi important que l'inverse.