Si "Hellfire Club" est si réussi, c'est qu'il parvient avec bonheur à mêler la fougue juvénile d'EDGUY façon "Savage Poetry" et son savoir-faire en matière de composition acquis au fil des années. Rafraîchissant, bien plus en tout cas que son prédécesseur "Mandrake", cet album évoque un "Theater Of Salvation" simplifié, dénué de ses apparats symphoniques.

Les titres les plus rentre-dedans tirent facilement leur épingle du jeu : l'agressif "Mysteria", opening-track parfaite, ainsi que la triplette "We Don't Need A Hero" / "Under The Moon" / "Rise Of The Morning Glory", donne naissance à de véritables moments de bravoure synonymes de réussite sans réserve pour le groupe allemand. Ces titres, bien plus en tout cas que l'épique "The Piper Never Dies" (pour sa part bien en-deçà du niveau d'un "The Pharaoh") constituent le moteur de l'album, tout autant que le mid-tempo tubesque "King Of Fools", dont la mélodie et le refrain persistants montrent une nouvelle fois les talents de compositeur de Tobias Sammett.

A l'exception des moins percutants "Lavatory Love Machine" et "Navigator", "Hellfire Club" se fait très convaincant, jusqu'aux ballades, les dernières véritablement réussies par le groupe (quelle beauté que "The Spirit Will Remain". Enfonçant le clou avec "Children Of Steel", réenregistrement d'un titre paru sur la première démo du groupe, EDGUY sort avec "Hellfire Club" son dernier opus réellement indispensable.