Cette kro-express était à l'origine la chronique principale avant d'être réécrite par MEFISTO

DIMMU BORGIR est l'une des valeurs montantes du Black Metal Symphonique et sophistiqué. Avec "Enthroned Darkness Triumphant" en 1997, il était l'un des plus dangereux rivaux des vampires de CRADLE OF FILTH (dont ils abritent aujourd'hui l'ex-batteur Nicholas). Avec "Spiritual Black Dimension" en 1999, ils ont enfoncé le clou en revenant néanmoins à quelque chose de plus direct.

Et voici que déboule "Puritanical Euphoric Misanthropia", un album réellement magnifique où le groupe apparaît dans toute sa splendeur et où les ambiances sont un retour à l'album de 1997. D'autant qu'il ne se contente plus de synthétiseurs pour créer les ambiances, mais il s'est offert carrément un orchestre symphonique !! Les morceaux possèdent une ampleur sans pareil et la production est vraiment sublime (c'était le défaut majeur de "Enthrone..." à mes yeux). Ben oui, y a quand même M. Nordstrom derrière les manettes ! Déjà quand on écoute l'intro (on imagine un château transylvanien, des arbres morts, des feuilles qui tombent... !!), on passe dans un autre monde, c'est clair. Et le deuxième morceau, le très rapide "Blessings Upon The Throne Of Tyranny", on se le prend par surprise dans les dents... Rideaux de guitares, rythmiques furieuses (on reconnait le père Nicho derrière les fûts !) et Shagrath qui crache comme si on était en train de lui arracher les tripes. Pas de doute, c'est du Black ! Et du bon !

Avec ses passages calmes (arggggh, le solo "limite planant" sur "Kings Of The Carnival Creation" !!!), d'autres typiquement black ("Indoctrination") qui lorgnent parfois vers le Thrash (le début de "Architecture Of A Genocidal Nature")... On a même droit à des voix claires qui sont assurées par le bassiste Vortex. On navigue ainsi tout au long du disque sur des ambiances malsaines, mélancoliques voire futuristes (y a quelques voix indus dans le tas, ouaip, sur "Puritania").

Du très bon boulot pour un groupe qui revendique également ses racines Heavy (mais était-il besoin de le rappeler après la reprise d'ACCEPT sur un EP précédent ?) puisqu'on retrouve en bonus track le "Burn In Hell" de DEE SNIDER après un joli instrumental bien épique ("Perfection Of Vanity").

L'album qui pourrait convertir les plus réticents au black symphonique ? Peut-être. Je vois bien ce disque en train de tourner dans un train fantôme moi... !! Argggggh, allez la jeunesse, vous devez l'acheter, obligé !