Je lisais les commentaires sur cet album et, bien entendu, le rapport à THERION ET SOILWORK était prévisible. Mais comme tout mix de combo, DEMONOID doit être jugé selon l'entité qu'il est et le fruit qu'il nous offre. Et c'est dans cette optique que je l'ai écouté, car il est évident après un seul tour de piste, qu'aucun rapprochement, aussi minime soit-il, ne peut être fait avec les deux groupes sus-mentionnés.

Donc, on se retrouve devant un autre ovni Death/Black, un album concept à la pochette magnifique comme l'a mentionné Fredouille. Les riffs sont Death, la voix aussi, pas trop d'ambiances obscuro-dantesques (encore du Death)... Ce qui nous fait croire que finalement, DEMONOID tient pas mal plus du Death/Thrash à la ARCH ENEMY que du Black. C'est d'ailleurs au combo des frères Amott auquel j'ai pensé tout de suite dès que les notes rasoir ont envahi mon lecteur, je ne pouvais faire autrement. Mon attachement au groupe était trop fort et, bien que j'essaie d'habitude de faire la part des choses et de décortiquer chaque formation, la ressemblance était inévitable. Mais ça vaut ce que ça vaut, hein, mes neurones sont à moi...

DEMONOID offre de l'énergie démoniaque en boîte, mais ce n'est pas assez. Certains titres sont bâclés ("Firestorms"), d'autres n'ont aucune substance ("14th Century Plague" - espèce d'intro risible pour la 2e partie de cet opus concept divisé en trois parties)... On oublie parfois que des perles telles que "Witchburners" et "Death" y sont gravées!

Principal problème remarqué: manque de jus. Où sont-elles les intros musicales, élément essentiel des albums concepts qui auraient bien cadré ici? Où sont les grattes qui marquent à la première écoute ? Où est l'identité du groupe? Expliquez-moi, je ne sens rien. Non, le fanal n'est pas bien fixé et, à cause de ce manque de solidité, l'album ne résistera pas à l'assaut du temps et recevra la première brique. Dommage pour des musiciens de cette trempe.