Inconditionnel de Black Sympho, l'injustement méconnu "Anphisbena" est pour vous.

Clavier omniprésent au son gigantesque, aux mélodies fameuses et immanquables, guitare capable, chanteur monstrueux, thèmes naturalistes... la table est mise pour une expérience multisensorielle de haut calibre.

OPERA IX est un des maîtres cachés du Black Sympho occulte. Son cultissime "The Black Opera" avait surpris les fans, dont moi, avec sa production impeccable et ses atmosphères à couper au couteau. Si "Anphisbena" transpire davantage le grand air, ses morceaux sont tout aussi mémorables. "The Serpent's Nemeton", "The Prophecy", "Immortal Chant", "In The Sixth Tower" offrent des parties de clavier scotchantes qui marquent dès les premières écoutes. Des années après les avoir entendues pour la première fois, on se surprend à tripper autant.

Le groupe verse aussi dans le trad' avec ces chants tribaux où une voix féminine et des choeurs guerriers s'invitent dans la danse. La pièce-titre est d'ailleurs un mix parfait entre la rage et ce côté traditionnel, qui n'a pas toujours exploité par le groupe dans le passé.

Notons enfin que le quelque peu long disque se termine par un remake de BATHORY, "One Rode To Asa Bay". Pas le premier combo à rendre hommage à un des pères de cette école, mais leur effort est très louable.

OPERA IX est malheureusement au point mort aujourd'hui et s'il venait à disparaître totalement, "Anphisbena" pourrait aisément figurer comme un excellent testament. Plus « naturalisé » que ses successeurs, il dégage une superbe senteur de conifère et de bière, de satanisme et de fer. Un baluchon assez rempli pour durer longtemps !