Vous avez aimé le dernier HYPOCRISY ? Cette densité au niveau des ambiances, ces guitares intenses et coupantes, ce chant de dingue de M. tas-de-graines ? "Virus" est bien meilleur, oh oui, car il mettait la table pour une dégustation dantesque. Et le disque est tellement bon qu'il a tué dans l'oeuf une personnalité qui s'avère dorénavant nauséeuse.

"Virus", c'est le parfait mariage entre l'agressivité du Death brutal et le charme du Death Mélo. "Warpath" donne d'ailleurs le ton pour ne pas nous faire languir. Cette descente de fûts de maboul, ce riff d'ogre, cette voix de bête, ce son immense, oui, on est en présence d'un groupe qui ne fait pas dans la dentelle.

Un groupe qui excelle dans les refrains inoubliables et les soli formidables, un groupe qui jongle avec les tueries et les « ballades » musclées ("A Thousand Lies", la sublime "Living To Die"), les tubes à la limite du radiophonique ("Let The Knife", "Incised") et les pièces d'anthologie mélangeant tout ça, telles que "Fearless" et son refrain porte-voix pour tous les peuples opprimés du monde.

HYPOCRISY est actuel, autant dans les textes que dans la musique, sur "Virus", il est plus grand que nature, manie aussi bien le manche que le subtil clavier. Il assassine, guérit, magnifie l'art qu'est le Death Mélo. Il l'a même annihilé. Seul THE ARCANE ORDER et ses deux skeuds me bottent autant que "Virus" en Death Mélo.