Après un Trash assez controversé et un Hey Stoopid haut en couleurs, on peut dire que le Coop’ clôt magnifiquement son chapitre « post-alcoolique » avant de se ré orienter vers l’indus metal de Brutal Planet. Plus varié que jamais, enfin équilibré (tous les titres sont globalement bons et aucun n’est véritablement à jeter), The Last Temptation renie les dérives soupeuses de Trash, baisse d’un ton par rapport à Hey Stoopid, mais garde le meilleur de ces deux là en y ajoutant ce qui a fait tout le succès d’albums plus anciens de la grande époque cooperienne comme Billion Dollar Babies. De mon point de vue, ça n’est pas vraiment l’album de transition censé établir un lien entre la saga Trash et celle de Brutal Planet, mais bien une suite logique de la première, avec plus de maturité, plus d’assurance et surtout plus d’adresse. Du magnifique « Sideshow » au dérangeant « Cleansed by Fire », en passant par le redoutable tube « Lost In America » (qui cartonne immanquablement en live), les très rock’n’roll « Nothing’s Free » et « Bad Place Alone » ou encore le surprenant « You’re My Temptation », The Last Temptation est un album captivant et haut en couleurs, peut être l’un des tous meilleurs qu’ait jamais enregistré ALICE COOPER.