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1978 From The Inside
1980 Flush The Fashion
1981 Special Forces
1982 Zipper Catches Skin
1983 Dada
1985 Freak Out
1986 Constrictor
1987 Raise Your Fist And Y...
1989 Trash
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1991 Hey Stoopid
1994 The Last Temptation
1995 Classiks
1997 A Fistful Of Alice
1999 The Life And Crimes Of A...
2000 Brutal Planet
2001 Dragontown
2003 The Eyes Of Alice Coo...
2005 Dirty Diamonds
2008 Along Came A Spider
2010 Alice Does Alice
2011 Welcome 2 My Nightmar...
2014 Raise The Dead : Live Fr...
2015 Hollywood Vampires
2017 Paranormal
2021 Detroit Stories
2023 Road
 

- Style : Meat Loaf, Halestorm, Rosalie Cunningham, Traumatisme, The Throbs , Crash Kelly, Sweet Needles
- Membre : The Dead Daisies, Badlands, Impellitteri, Fifth Angel, A New Revenge, Mountain, Asia, Electric Angels, Savatage, Joe Lynn Turner, Rainbow, Winger, Dennis Dunaway , Black Country Communion, F5, Ace Frehley , Kiss
- Style + Membre : Blue Coupe, Dokken, Hollywood Vampires

ALICE COOPER - The Last Temptation (1994)
Par DARK BEAGLE le 23 Mai 2017          Consultée 3111 fois

La fin des années 80 et le début des 90 auront été fastes pour Vincent Furnier, qui avait retrouvé le succès à travers une série d’albums qui diviseront toujours les vieux fans, mais qui en ont apporté des nouveaux, indéniablement. C’était l’époque où le Hard FM et le Hair Metal avaient encore pignon sur rue, les dernières heures des permanentes façon choucroute et des décolorations qui tendaient vers le blond platine. ALICE COOPER s’était vendu pour certain, il a survécu pour d’autres. Le fait est que ce dernier a toujours eu une capacité à s’adapter aux tendances du moment et ainsi poursuivre une carrière pas toujours très régulière, souvent capable, parfois coupable.

Mais voilà, les années 90 apportent à nouveau des changements musicaux et pas des moindres ! Les rois ont tous été déchus, certains ont été traînés sur les pavés, accrochés aux chars des nouveaux conquérants. La scène de Seattle a rendu has-been l’entertainment, l’outrance poussée à son paroxysme n’a plus lieu d’être. ALICE COOPER, qui avait emprunté cette voie quelques années plus tôt, se trouve devant une nouvelle bifurcation : camper sur ses positions ou encore une fois, s’adapter.

La réponse réside dans "The Last Temptation", qui sort en 1994. La pochette est une œuvre originale, faite de collages, signée Dave McKean. Elle dégage quelque chose d’absolument malsain, mais c’est coutumier de la part de McKean. Lisez Arkham Asylum ou Mr. Punch pour vous en faire une idée plus précise. Une chose est certaine : si le Coop’ nous fait un album joyeux façon "Trash" ou "Hey Stoopid", il aura pris tout le monde de court !

Mais très vite, on se rend compte que Vincent Furnier regarde dans le rétroviseur et prend un virage à 180 degrés. "The Last Temptation" dégage un fumet très ’70. Il est noir, pesant, il a des petites ambiances horrifiques qui nous renvoient à la grande époque, sans pour autant avoir la même excellence. Certes, on retrouve des cuivres, mais ceux-là proviennent des claviers de Derek Sherinian (DREAM THEATER, PLANET X…). La production ne pêche pas forcément, mais si elle avait été assurée par Bob Ezrin, on aurait retrouvé une ambiance proche de "Welcome To My Nightmare" tant ce "Last Temptation" pourrait en être la suite.

Inutile de monter sur vos grands chevaux, je vais m’expliquer. "The Last Temptation" est également un concept album, où un jeune garçon du nom de Steven va vivre une espèce de quête initiatique à travers cette Amérique démystifiée ("Lost In America", complètement désabusée). L’histoire prend des contours fantastiques très rapidement. Il va y avoir un fil conducteur tout du long. Parfois, il va sembler ténu, prêt à se rompre, parfois la continuité va s’avérer plus évidente. "Stolen Prayer" et "Unholy War" forment d’ailleurs une espèce de noyau dur, avec la présence de Chris Cornell, qui s’intègre parfaitement dans l’esprit de ce disque.

"The Last Temptation" n’est pas un disque de Grunge, mais de Hard Rock soigné. Mais l’avènement du Grunge a permis à Vincent Furnier de se montrer opportuniste et de surfer sur la mode des albums plus sombres qui sortaient à cette époque. Mais là où il prend tout le monde de court avec ce concept album, c’est que le disque n’est… pas suffisant. En effet, le ‘Coop a vu les choses en grand et s’est allié à une pointure des comics pour mettre en image son concept. Cet auteur, c’est Neil Gaiman, qui va tirer substance de la musique et des indications de Furnier. Ce dernier a connu la gloire avec la série fleuve Sandman (Gaiman, c’est Dieu, y a pas de discussion possible à ce sujet, ok ?), mais son premier livre a été une biographie de DURAN DURAN. Dans l’introduction du comic book, il nous explique que bosser pour un projet de ALICE COOPER, c’est le pied, vu qu’il est fan. Si on retrouve Dave McKean aux couvertures, c’est Michael Zulli qui se charge des pages intérieures (Sandman, Death, etc) et le dessin est parfait pour le récit imaginé par Gaiman, qui offre un autre point de vue par rapport aux textes des chansons. Alice Cooper y est personnifié comme une espèce de guide pour le jeune Steven et ce dernier découvrent des lieux fantasmagoriques. Gaiman va s’adapter au rythme de l’album pour avancer son histoire et déployer une galerie de personnages plus cooperiens que nature.
Le livret en propose d’ailleurs un extrait, quand Steven va découvrir le théâtre (en corrélation avec "Sideshow"). Gaiman s’approprie l’univers de ALICE COOPER, mais il ne le transforme pas : il le sublime. Avec beaucoup de respect et même beaucoup de tendresse. Lire la BD en écoutant le disque est un véritable plaisir. Certains morceaux vont prendre une dimension onirique inattendue, d’autres vont perdre de leur innocence tandis que "Cleansed By Fire" reste la conclusion idéale pour un tel album, que ce soit l’audio ou le livre.

"The Last Temptation" va marquer la fin de l’âge d’argent pour ALICE COOPER (autre référence aux comics, pour les amateurs !). L’album est vraiment très bon, doté d’une vraie personnalité et de vraies idées qui sortent du cadre purement musical. Lié au comic book, il est encore plus savoureux. Il s’agit certainement d’un des disques parmi les plus sous-estimés du Coop’ parce qu’il y a une telle ambition derrière que ça devient difficile parfois de l’apprécier pleinement sans son alter-ego de papier. Mais en 1994, ALICE COOPER n’a absolument pas à rougir de son travail par rapport aux jeunes groupes qui trustaient les charts.


P.S : désolé pour le côté pas très express de cette Kro-Express…

P.P.S : ironie du sort, cette chronique a été entamée le 17 mai… Le même jour où Chris Cornell nous quittait. Je tiens à lui rendre un petit hommage ici, il avait bercé mon adolescence et parvenait toujours à me faire taper du pied des années après. Salut l’artiste, tu vas nous manquer…

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- Alice Cooper (chant)
- Dan Wexler (guitare)
- Greg Smith (basse)
- John Purdell (claviers)
- David Vosikkinen (batterie)
- Derick Sherinian (claviers)


- The Last Temptation
1. Sideshow
2. Nothing's Free
3. Lost In America
4. Bad Place Alone
5. You're My Temptation
6. Prayer
7. Unholy War
8. Lullaby
9. It's Me
10. Cleansed By Fire



             



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