"Christ Illusion" commençait bien, sur le papier : le retour de Lombardo au bercail (inespéré) et le retour d'un artwork à base de dessin...

Bilan ? Lombardo en mode "économie d'énergie" et une pochette tout simplement hideuse. Premier constat amer, vous en conviendrez.

Dans le détail, ce dernier SLAYER est homogène. Des compositions plus soignées, construites selon un schéma relativement classique dans le genre (on abandonne les breaks dans tous les sens qui ne donnaient aucun sens aux morceaux). "Flesh storm" remplit son rôle de titre réussi ouvrant l'opus (une sacrée habitude chez eux il faut bien l'avouer). Du pur SLAYER, burné et efficace. Classique, mais bon ! "Catalyst" en met une seconde couche avant deux morceaux mid tempo corrects mais pas transcendants non plus (surtout "Eyes of the Insane").

La petite originalité vient du désormais fameux "Jihad", annoncé comme un morceau ultra novateur pour le groupe... Mouais. Première partie sympathoche puis second couplet bien efficace. Une réussite avant un trou noir d'inspiration ("Consfearacy" et surtout "Catatonic", chiante au possible).

SLAYER, en 2006, riffe encore ("Black Serenade" et "Cult" au pré-chorus mémorable) et dérange parfois (le texte de "Supremist" est puant) mais sent un peu le vieux sur la retenue. Et venant de ce groupe mettant en avant le fait qu'ils n'ont pas changé depuis leur début, tout cela fait un peu mal au c.. .

Un album moyen, qui hésite entre vouloir faire revenir les brebis égarées dans le troupeau et faire les yeux doux aux vautours entourant le troupeau... Bancal en somme.