Pour avoir étudié sérieusement le sujet, je dirais qu’il y a un « avant Winterschatten » et un « après Winterschatten » pour VINTERRIKET. Sans compter qu’il y a aussi le Black Metal de VINTERRIKET et une Ambient triste – ou Dark Ambient - de VINTERRIKET. 2003 est donc l’année-charnière pour le One Man Band allemand, car c’est l’année où il se procure enfin un matériel à la hauteur de ses ambitions et où il semble l’utiliser en ayant cette fois mais surtout les fois suivantes, la main un peu moins lourde sur les claviers.

Ainsi, avant de tenir à l’écart de ce One Man Band des auditeurs potentiels il faut garder à l'esprit que la discographie de VINTERRIKET est constituée de près d’une trentaine de démos, de splits, d’albums et même, récemment, d’un DVD et d’au moins deux best of sans compter la fameuse composition qui clôture l’album « Onyx » du groupe grec NOCTERNITY. VINTERRIKET n’est donc pas « Winterschatten », et inversement, même si en effet beaucoup d’amateurs semblent préférer cet album aux autres.

Pour en revenir à "Winterschatten", je dirais que oui, la partie BM de l’album s’est fortement inspirée de BURZUM première période mais sans grande conviction et que son Ambient, majestueuse dans «Landschaften Ewiger Einsamkeit » (2004) et après dans « Lichtschleier » (2006) emprunte quelques idées à BURZUM mais sans que Winterschatten" atteigne le niveau des deux albums suivants que je viens de mentionner. La faute, sans doute, aux passages Ambient massacrés par l’apprenti-pianiste jouant manifestement sur un matériel bas de gamme, ainsi qu’il le reconnaît lui-même dans les interviews que j’ai pu consulter, sans compter la voix qui ne convient pas du tout. Si je devais attribuer une « note » à l’album, elle se situerait donc entre 2/5 et 3/5.