Membre illustre de mon top 10 à vie (allo la subjectivité !), "Seasons In The Abyss" est ce qu'on peut appeler un monument. Il contient tout ce qui rend un album inoubliable.

Des hymnes que l'on pourrait réécouter avec le poing en l'air durant des siècles : "War Ensemble" avec son riff et son refrain de débauche totale.

Des brûlots qui font l'effet de flèches de feu dans la chair : "Blood Red", "Hallowed Point" et "Born Of Fire". Ici, ils viennent renverser la vapeur pour éviter que les meilleurs titres, plus lents, soient bien encadrés.

Des mid-tempos aux mélodies macabres : "Spirit In Black", "Expendable Youth", "Skeletons Of Society".

Des bombes : "Dead Skin Mask", "Expendable Youth", indiscutables.

Une méga-bombe encore plus souveraine : "Seasons In The Abyss". Le mortier, le rideau, la claque ultime qui nous fait aimer cet album, car il le termine, mais le commence également. Quid ? Un album qui se finit bien donne inévitablement le goût à l'auditeur de revenir. Et lorsque votre cercle vicieux, insidieux, ainsi créé débute et finit par deux morceaux d'éternité, difficile de ne pas replonger.

Le rythme est moins fou qu'au début, les pièces n'ont jamais été aussi accrocheuses, SLAYER a trouvé la formule, SA formule. Et oui, bordel, il a offert le dernier putain d'album de Thrash typé 80 en ce début de décennie. Faudra chercher longtemps avant de dénicher un skeud largement reconnu qui rééditera l'exploit.