« Visions » n’en finissait toujours pas de lancer alentours ses hymnes speed mélodique de génie que débarquait déjà son successeur. Inutile de préciser que j’escomptais un prolongement de la même trempe. Pas de chance, STRATO opte pour un changement de cap auquel je n’accroche pas. Timo Tolkki, peut-être dans une phase psychologique descendante, est arrivé en studio avec des objectifs et des directives inhabituels. Il jette de la suie sur ses compos, octroie aux nappes de clavier un poids important, sous-accorde ses riffs et demande à son chanteur d’employer un ton mélodramatique de circonstance.

Désolé, la scène black en plein essor me satisfaisait déjà pleinement dans un registre sombre, je ne souhaitais pas voir STRATO empiéter sur des plates-bandes inaccessibles, voire hors-sujet. Une déception, même si j’aime quand même quelques titres, à l’instar de « Years Go By » ou « Playing With Fire ». Presque dix ans plus tard, le constat demeure inchangé : « Detiny » m’agace et m’épuise. Au point d’ailleurs de ne l’avoir que très peu écouté d’une traite. C’est dire.

Mon avis délétère n’enlève rien, par contre, au mérite d’une formation qui, plutôt que de capitaliser sur une reconnaissance tardivement acquise, joue la carte du renouvellement et ose quelques chambardements.