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OPERA IX - The Black Opera: Symphoniae Mysteriorum In Laudem Tenebrarum (2000)
Par AAARGH le 2 Janvier 2008          Consultée 8045 fois

Opera IX sur « The Black Opera » évolue pour la 3ème et dernière fois avec Cadaveria et Flegias. Avant de nous décider à sortir le crêpe noir ou les plaques et les couronnes, voyons ce que nous avons perdu, veux-tu ami lecteur?
Le style pratiqué est à rapprocher d'un « Cradle of Borgir » qui aurait emprunté à Sabbat, l’esprit de ses riffs et de leurs mises en avant. Si tu as déjà écouté la reprise de « For those who died » par Cradle Of Filth avec Martin Walkyier en duo avec Dani, tu as une idée de ce que tu trouveras sur ce disque… Mais avec une voix féminine oscillant entre Shagrath (Raah ! Mais je sais bien que Shagrath est un homme) pour son chant clair et grave et Angela Gossow pour sa voix « écorchée » (mais enregistrée sur une seule piste pas comme le « doomsday machine »), Cadaveria alternant avec bonheur ces deux types de chants, avec une préférence pour l’agressif.

« The black Opera » dégage une légère ambiance mystique : les compositions sont variées grâce à de nombreux changements de rythme, de breaks, permettant à la musique d’évoluer constamment. Les morceaux sont longs (4’16 pour le plus court rien en dessous de 5 min), à l’instar d’un Sabbat, et les textes sont en conséquence (on peut penser à Cradle Of Filth ou encore une fois à Sabbat !). Pour rester sur les textes, un petit détail anecdotique, ils sont écrits avant la musique. Le CD court sur 51 minutes, ce qui reste raisonnable, l’astuce étant d’avoir peu de titres, sur l’album : 7. Pour la production, on se situe entre le raw black et le black metal symphonique, ni trop sale, ni « surproduit ». Les instruments sont à leur place, la double et les blasts beats sont bien audibles, la guitare est au premier plan, à peine précédé du chant. Le clavier a un rôle d’accompagnement avec des nappes plutôt discrètes, à l’exception de quelques breaks où le lead leur sont octroyés. Malheureusement dans ces moments-là, on se rend compte que le clavier sonne un peu "cheap" et ça gâche un peu le tout… Pour s’en convaincre, écoutez « Beyond the black diamond gate » vers 2’25 !

Revenons à cette variété musicale présente au sein d’un même titre. Par exemple, la première plage du CD. « The first seal » bénéficie d’une longue intro/mise en place calme d’une minute au clavier avec voix claire, puis arrive un riff et l’alternance entre voix claire et chant écorchée. Tout ceci n’étant qu’un pont qui nous conduit, à 3 minutes, vers une nouvelle partie plus rapide avec un court solo. On repart avec un ralentissement du tempo, autour de la 5ème minute, pour un passage mélodique, d’une durée de 2 minutes et hop ! des blasts beats, puis nouveau rythme et changement de ligne de chant pour la dernière minute.
Les autres titres ont aussi cette marque de fabrique : très riches musicalement, très changeants. A l’exception de « The magic temple », un morceau à ambiance (presque linéaire si ce n'est prévisible), donnant dans le cérémonial avec Cadaveria déclamant un texte court en italien sur fond de claviers. Mais le titre décolle au bout de 2 minutes avec l’arrivée des autres instruments pour finir en apogée instrumentale dans le style de l’album.

Après avoir vu les compositions originales passant à la reprise de Bauhaus, « Bela Lugosi’s Dead » est dynamique, agrémenté de quelques notes de claviers pour une légère touche de mélancolie alors que l’originale est plus dépressive. Pour cet exercice le groupe me fait penser à Cradle Of Filth ou à Graveworm qui excellent dans ce genre d’exercice, réussissant à s’approprier l’original.

On tient là avec « The Black Opera », la meilleure vente d’OPERA IX (18000 ventes). Le départ de Cadaveria et Flegias, pour l’usuelle divergence musicale, plongera le groupe dans une instabilité de line-up, semble-t-il chronique. A l’heure où j’écris ces lignes, ils recherchent un nouveau claviériste.

En résumé : des idées à foisons, des morceaux qui évoluent par des changements de rythmes et des breaks, se faisant tour à tour mélodique puis agressif, une très bonne reprise de Bauhaus mais un clavier sonnant un peu trop "cheap" à de nombreuses occasions, un titre moins inspiré (« The magic temple ») et une certaine usure/lassitude pouvant poindre à la fin des 6 premiers morceaux.


Le titre pour le « folklore » : « The magic temple »
Le titre qui dépareille : « Bela Lugosi’s Dead »

Rubrique "que sont-ils devenus?" : Cadaveria, le groupe, existe toujours et reste actif (3 albums en 5 ans), Opera IX vivote (2 albums en 7 ans depuis la séparation) et connait des problèmes de stabilité.

Le conseil de lecture : J’avais acheté « Neverwhere » de Neil Gaiman en même temps que cet album, il y a 7 ans environ, les deux se mariaient bien ensemble… Une sorte de BO de livre !

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   (2 chroniques)



- Cadaveria (chant)
- Ossian (guitare)
- Vlad (basse)
- Lunaris (claviers)
- Flegias (batterie)


1. Act I: The First Seal
2. Act Ii: Beyond The Black Diamond Gate
3. Act Iii: Carnal Delight In The Vortex Of Evil
4. Act Iv: Congressus Cum Daemone
5. Act V: The Magic Temple
6. Act Vi: The Sixth Seal
7. Bela Lugosi's Dead



             



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