Quelle belle surprise que cet album de Black à chant féminin (mais diablement viril !) méconnu qu'est "The Black Opera". Réunissant tous les instruments du genre, OPERA IX offre six pièces extrêmement divertissantes, dont mes préférées "Congressus Cum Daemone" et "Beyond The Black Diamond Gates", le trop court "The Magic Temple" et l'hallucinant "The Sixth Seal".

"The Black Opera" m'a plu à la première écoute avec ses variations de riffs qui s'imprègnent instantanément dans la mémoire auditive, de passages lents et sombres (qui font plus interlude qu'autre chose), d'atmosphères violentes et cérémonielles. On se croirait en pleine messe noire à plusieurs endroits ! Et le son de ce rituel est énorme, ça ne grésille aucunement... Clair et malsain est cet album de génie.

Seule la dernière plage, "Bela Lugosi's Dead" m'a laissé pantois. Certes, c'est une reprise, mais je crois qu'elle tranche trop avec le reste de l'album et vient jeter une ombre sur le parcours presque parfait du combo. Voilà pourquoi je ne peux donner 5 à cet opus qui trône dans le haut de ma collection de Black Sympho.

Tant qu'à y être, je conseille aussi "Anphisbena", bon album un cran en dessous de "Black Opera" sur lequel les Italiens ont troqué la voix de Cadaveria pour un gosier guerrier. L'identité d'"Anphisbena" est toutefois plus « forestière » et folklorique, malgré une présence renouvelée et forte des claviers. OPERA IX est une formation à découvrir, je vous le dis !