Il va sans dire que le Grindcore est un trip fédérateur à l'état d'esprit punkoïde genre Crust ou D-beat (ndlr : DISRUPT) et Hardcore (sans mélo, ni surfeur / skateur et autres tartes à la crème). Le truc travaillé (en deux-deux) par des potes en tapant le bœuf dans un garage ou dans un studio ou entre deux albums par exemple ou avant. Bref, on s'en tape.
Cependant, une chose est évidente, les Britanniques n'ont pas le monopole du Grindcore ( par contre pour le "fish and chips", là…). Même si EXTREME NOISE TERROR, CARCASS et NALPAM DEATH ont inondé les ondes de la BBC Radio 1 lors des légendaires et volcaniques sessions de John Peel (les "Peel's Sessions" donc), qui sont devenues maintenant de véritables objets de cultes, je dirais que TERRORIZER est une réponse (plus ou moins directe) au Royaume-Uni. Idem pour ce qui ce passe dans le reste des États-Unis (voir la kro express "Extreme Conditions…").
Car en terme de Grindcore "World Downfall" se dresse comme un obélisque. Déjà le line-up, c'est un truc de malade ; Sandoval et Vincent de MORBID ANGEL, Pintado de NAPALM DEATH et Garcia de NAUSEA… Allez hop on enchaîne le bouzin pour un résultat unique, à savoir une grosse baffe Grindcore "anti tout" finalement. Autant par ses thèmes très virulents, que son imagerie (très "Scum" en fait). Bref, avec "World Downfall" c'est la grosse tempête, avec la crinière qui s'ébouriffe sous ce vent noirâtre et néanmoins c'est rudement bien mis en boîte pour l'époque (merci Scott). "After World Obliteration", "Fear Napalm" ou "Corporation Pull-In" seront gravés dans le marbre du Grindcore. Et dire que quelqu'un m'avait dit que 1989 était une année risible… Tsss, pas bien.