"Follow The Reaper ? Ah ouais l'album où y a des claviers à la Jean Michel Jarre, où les riffs ressemblent à la bande son des Kirby sur Game Boy et où ça dit des trucs genre "I don't give a fuck if you hate me" histoire de faire croire aux hardos qu'ils écoutent encore de la musique violente ? "

Ouais ouais, "Follow The Reaper", c'est à peu près ça mon brave, c'est du riff mélodique comme on n'osait pas en faire jusque là, encore moins avec une voix extrême (bien moche, mais extrême quand même) pour appuyer le propos. Les riffs, c'est effectivement comme l'adaptation des mélodies 8 bits que t'avais sur ta Game Boy, et le pire c'est que t'adore... ou pas.

Mais moi si. Cet album a été l'un des premiers album extrême pour moi, et a habilement établi le pont entre le heavy et l'extrême dans ma disco. Pour ça, je suis reconnaissant envers Laiho et sa troupe. Je me dis que dans quelques années, on trouvera ça méga-kitsch, et on rigolera bien en se disant qu'on trouvait ça super Bad-Ass quand on avait encore la morve au cul... mais on ne pourra pas oublier les supers instants de bonheur que "Follow The Reaper" nous aura apporté, avec ses touches punchy, ses mélodies-à-tout-va, et la supra classe de ses soli. Et sans morceaux faibles que diable !

Certes la voix de Laiho est merdique, mais c'est un peu la marque de fabrique du groupe : un guitariste aussi talentueux que prétentieux avec une voix supra-naze.

L'album le plus mélodique de Bodom, pour sûr... mais qui, quand on revient dessus, a quand même un peu un goût de rébellion épique en plastique.