Cette kro-express était à l'origine la chronique principale avant d'être réécrite par DARK SCHNEIDER

La reformation avait pourtant été réussie il y a 6 ans. Seulement, voici que Ritchie Blackmore, (affublé désormais du sobriquet "Mister Caca Nerveux" suite à sa capacité à virer les musiciens pour un oui ou pour un non) s'est encore fâché avec Gillan. Celui-ci retourne donc piteusement la queue entre les pattes reformer son groupe solo. Or, cette fois (contrairement à ce qui s'est passé en 1974, Roger Glover reste dans le groupe). Et c'est une vieille connaissance de Ritchie, Joe Lynn Turner (ex-RAINBOW et ex-MALMSTEEN) qui vient occuper le poste de chanteur et ainsi donner naissance au DEEP PURPLE mark VI.

L'album est d'ailleurs considéré comme la suite du dernier album de RAINBOW par certains, sans doute à cause de l'aspect mélodique et étoffé qui donne de flagrants côtés FM à l'ensemble. Turner est en effet très différent de Gillan, avec sa voix acidulée. C'est le premier album de DEEP PURPLE que j'ai entendu et j'aime beaucoup cet aspect soigné et mélodique ("King Of Dreams", "Fortuneteller"...). On retrouve parfois la pêche du PURPLE ("The Cut Runs Deep" et son riff incisif, "Fire In The Basement"...). La ballade "Love Conquers All" est sûrement l'une des plus prenantes que j'ai jamais entendu (le mélange chant + soli de Blackmore est excellent).

Un superbe album de Hard raffiné et mélodique, même si le style n'est pas vraiment représentatif de ce qu'à fait PURPLE par le passé. À (re)découvrir.