IMMORTAL commence sa deuxième moitié de carrière avec une œuvre immense, intemporelle : "At The Heart Of Winter", mon album préféré. J’ai peine à vous expliquer la joie que j’ai ressentie lors de ma première écoute. Et puisque la joie, tout comme un repas au restaurant ou un organe génital, est faite pour être partagée, je l’ai immédiatement mis sur le tourne-disque de mes amis. Bien qu’il soit mon numéro un dans mon petit cœur, ce n’est pourtant pas celui que je proposerais à un nouvel auditeur. En effet, c’est la galette la plus "expérimentale" des Norvégiens : six titres seulement, des morceaux dépassant les six minutes teintés de Black et de Heavy.

Au niveau des morceaux à proprement parler, aucun n’est vraiment faible hormis peut-être "Tragedies Blows At The Horizon" un tantinet long et répétitif. Le morceau-titre, œuvre majeur et fable ultime d’IMMORTAL pour les longs hivers, est pour moi d’une beauté sans nom. Les huit minutes passent avec une rapidité incroyable avec son introduction au synthétiseur longue de deux minutess qui amène l’auditeur en direction du système polaire nordique.

Les Norvégiens tapent dans le mille avec le premier CD sans Demonaz à la guitare. Le risque était grand avec un changement de style qui change du Black "classique" à du Heavy/Black unique en son genre. C’est pourtant cette prise de risque qui fera découvrir le groupe à une toute nouvelle génération de metalleux.

Morceau préféré : "At The Heart Of Winter".