Recherche avancée       Liste groupes



      
BLACK ATMOSPHÉRIQUE  |  STUDIO

Commentaires (1)
Metalhit
L' auteur
Acheter Cet Album
 


ALBUMS STUDIO

2001 En Oria
2003 Onyx
2004 A Fallen Unicorn
2015 Harps Of The Ancient Temples

E.P

2001 Crucify Him
 

- Membre : Limbonic Art

NOCTERNITY - A Fallen Unicorn (2004)
Par MEFISTO le 26 Juin 2009          Consultée 6001 fois

La genèse du EP transformé en album, "A Fallen Unicorn", est un collage compliqué de plusieurs trucs joués avant et après la naissance du légendaire "Onyx" (2002) : deux split avec KAWIR et AKITSA, notamment, et un autre EP ("Cold Wings of Noctisis"), sorti la même année que l'opus qui nous intéresse, soit 2004. Pas trop dans les limbes ?

NOCTERNITY se retrouvait donc avec passablement de matériel pour se payer une petite lecture du guide "construction d'un album pour les nuls". Sauf qu'eux, sont doués. Ils ont donc choisi cinq titres pour la première version de ce EP, qui s’est métamorphosé quelques temps plus tard en album bien en chair de huit plages grâce à l’ajout de la version originale de "A Fallen Unicorn", la star de cet album (je délaisserai l'EP, car j'ai écouté l'allongé), la brutale "Worship The End" et l’envoûtante instrumentale "Cold Wings of Noctisis".

Les fans d’"Onyx" et d’"En Oria" apprécieront ce E… hum, cet album, car il contient exactement les mêmes éléments qui ont fait connaître et aimé les blackeux Grecs. Une musique charbonnée et primitive inspirée des guerres mythologiques et toutes ces conneries, sujets évidemment déjà traités en Black, mais pas abondamment ni avec ce caractère. Comment dire, NOCTERNITY est tellement dédié à sa personnification d’historien démoniaque qu’il s’écoule de ses mélodies expéditives des gouttes de sang. De véloces coups de glaive portés bien haut sous un ciel funèbre surplombant la plaine, où jonchent des cadavres honorés dans la mort.

Autant de violence en pensées ne saurait être livrée par successions de riffs éthérés. Oh que non, ça schlingue la sueur mes amis, ça frappe les fûts à coups de marteau supersonique et ça occis tout ce qui montre le bout de son nez ("The Emerald Serpent Prince"). Mais ça demeure atmosphérique dans le sens le plus classieux du terme. NOCTERNITY est de cette race de poilus qui savent jongler en terrain miné sans qu’une grenade ne tombe et anéantisse sa réputation.

Souvent, à travers ce tourbillon encrassé, entend-on une réverbération assourdissante, faisant penser à des anges qui agonisent en distorsion… Sont-ce les rumeurs de la bataille qui nous proviennent ou les échos moyenâgeux d’une époque sordide ? Ce simple procédé fait sa marque sur la fabuleuse pièce-titre et "To Grey Olden Shores". Il n’y a qu’eux pour procurer ce genre de frisson en un laps de temps si court - en Grèce du moins, à part peut-être les colonnes d'Athèna, mais ça c'est une autre "histoire".

Frissons garantis aussi lorsque vous lisez la traduction de ces cris inhumains et inaudibles de Merkaal : des vers suintant les châteaux humides, les cavernes à flanc de montagne, les amas de jambes et de bras immobiles. Tout cela encore une fois sur des atmosphères poinçonnées de passages à vide mélancoliques, où les lamentations jadis beuglées se répercutent dans la nature. Cette nature qui a poussé par-dessus les cendres du passé, les fausses croyances, la royauté, les croisades insensées…

NOCTERNITY s’offre même le luxe de rester actuel en reprenant une douce mélodie de Björk sur "Pagan Poetry" : énigmatique et clairement dérivée de l’imaginaire débridée de la chanteuse, cette pièce cisaille l'album en plein milieu. Drôle d’assortiment des Grecs, mais bon, c’est légal…

Un EP ce "A Fallen Unicorn" ? Nan, je n’achète pas sa première mouture même si je respecte son extrait de naissance, je me garoche sur la seconde. Certaines merdes studio sont moins substantielles, creusées que celle-ci, et on les appelle "album".

Donc chapeau bas pour une autre réussite des Grecs en cotte de maille de NOCTERNITY. Mais que foutent-ils donc depuis ce temps ? Mis à part un maigre EP de deux pièces lancé du bout des doigts en 2007, c'est la grosse sécheresse...

A lire aussi en BLACK ATMOSPHÉRIQUE par MEFISTO :


ABIGAIL WILLIAMS
Walk Beyond The Dark (2019)
Américain pur-sang au cœur noir.




ABIGAIL WILLIAMS
Becoming (2012)
Brillante métamorphose


Marquez et partagez



Par MEFISTO




 
   MEFISTO

 
  N/A



- Khal Drogo (guitare)
- Merkaal (chant, basse)
- Vorskaath (batterie)
- Vinterriket (claviers)


1. Klagelied Des Windes
2. A Fallen Unicorn
3. The Emerald Serpent Prince
4. To Grey Olden Shores
5. Pagan Poetry
6. A Fallen Unicorn (version Originale)
7. Worship The End
8. Cold Wings Of Noctisis



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod