Trois premières secondes et l'impression d'avoir foutu "Hell Awaits" dans la platine, Le clin d'œil est risqué. À partir de là, la sempiternelle question :
"World Painted Blood", disque du renouveau (il serait temps, putain) ou énième tentative foirée à pleines couilles ?

Ô surprise, tout se passe au niveau de l'entrejambe.

Un son qui manque de muscle, la voix d'Araya vaguement mollassonne, les détails ne rassurent pas. Et quand on s'attaque à l'essentiel, on tremble de peur :
Un rythme bizarre qui sautille avec un gros bide, des ruptures incongrues.
Des riffs (ah enfin, parce que le reste, on s'en fout hein, on est chez SLAYER putain)... bah... des riffs... enfin c'est chplouf quoi. Comment dire euh ? Ah bah je l'ai dit. Oui voilà c'est chplouf. Une moitié de sous-SLAYER comme depuis 15 ans (j'ai toujours placé "Divine Intervention" du bon côté de la barrière un peu par nostalgie aussi) un poil laxative mais à peu près passable ("Snuff" ?) et une autre moitié grotesque quand le groupe joue la différence et qu'on approche la fin (Golden Caca du pire somnifère avec break horrifico-débile à faire rire les copains pour "Human Strain" et special prize de la parodie comique pour "Americon" -HAHAHA mais écoutez ce riff d'intro bordel).

Alors à moins d'un vrai break de... disons 50 ans (histoire de tout remettre à plat un bon coup) et d'un vrai retour après décryogénisation, SLAYER est définitivement condamné pour la cause. À force de courir après son propre passé en faisant semblant d'aller de l'avant, il en devient de plus en plus ridicule. En plus, on n'a même plus le droit aux pochettes moches, on n'a plus de pochette du tout. Z'ont rien compris, les mecs.
Prochain bâillement dans 3, 4 ans ?
Deux minuscules étoiles qui n'en valent plus qu'une parce que "World Painted Blood" est encore moins bon que le dernier MEGADETH !