Si beaucoup de personnes estiment qu’"Alice In Hell" est le meilleur album d’ANNIHILATOR, "The Fun Palace", titre d’ouverture de "Never Neverland", donne matière à réfléchir ! On remarque d’abord un changement dans la voix. Coburn Pharr est venu remplacer Randy Rampage. Sa voix donne à l’album un côté plus heavy, et plus accessible peut-être. Cette impression se confirme à l’écoute de l’ensemble du disque. Côté production, celle-ci est très bonne, même si la patte années 90 se fait bien ressentir.

Si ANNIHILATOR est le groupe de Jeff Waters, tous les instruments ont leur place, l’ensemble formant un tout très cohérent. D’une manière générale, on note que cet album se veut moins agressif que le précédent, plus subtil même. Il comporte son lot de titres qui vous feront headbanguer dès la première écoute : "The Fun Palace", "Stonewall", "Phantasmagoria", "I Am In Command"… Pour le reste, on ne pourra que s’émerveiller devant le travail fait par le groupe. En effet, et contrairement à ce qui se fait de nos jours, on sent qu’aucune piste ici ne fait office de remplissage. Chaque titre vient compléter le précédent, et l’album présente une cohérence certaine. Et c’est cela qui vous donnera envie de l’écouter, et le réécouter, dans son intégralité, pour mieux en comprendre les transitions, et la construction.

On voit également que l’album, à l’image de sa pochette, se veut assez sombre. Jeff Waters est en grande forme, ses soli sont travaillés, et quant aux riffs, on se demande où il va tous les chercher. Un point négatif, tout de même, cet album peut se montrer un tantinet répétitif. Et même s’il s’inscrit dans la continuité d’"Alice In Hell", on a parfois l’impression d’une « redite » sur certains morceaux. Dommage.

Une chose est sûre, cet album fait partie de ce qui se fait de mieux dans le Thrash, surtout qu’il a été enregistré à une époque où le style connaissait un certain déclin. L’aspect technique de la musique ne lui nuit pas, comme cela peut être le cas parfois. Et en live, les morceaux n’ont pas pris une ride. En définitive, on tient ici un grand album, tous styles de Metal confondus.