"Whoracle" a le terrible challenge à relever que de passer après "The Jester Race". La comparaison, inévitable, vient de suite s'opérer.
Alors, certes, la recette gagnante n'évolue guère (qui pourrait s'en plaindre !) mais bizarrement, cet album gagne en spontanéité... En effet, telle une molécule de nicotine gagnant l'aire de la dépendance de notre cerveau en 7 secondes, chaque morceau marque immédiatement et ce, dès la première écoute. Un exemple ? Easy : "Episode 666". Faites le test : sur le second refrain, vous chanterez !

"Jotun" reprend le cahier des charges précédemment décrit et annoncé par le très valsant "Gyroscope" dès "Black Ash Inheritance" : des riffs puissants, mélodieux et efficaces à outrance. "Everything Counts" nous placera les choeurs (autre marque de fabrique).
"Food For The Gods" pourrait être un morceau de AT THE GATES, l'autre père fondateur du genre, tant il est rempli de rage et de fureur (putain, ce titre littéralement éructé par Anders, c'est énorme !).
On retrouve bien évidemment nos interludes instru, toujours fortement à propos et méchamment entraînants ("Dialogue With The Stars" mais surtout le titre éponyme ultra ambiancé à base de percu envoûtantes, une totale réussite) mais aussi de la nouveauté avec le très MANSONien (à cause de l'introduction) "Jester Script Transfigured", là encore très "valsant" avec un break acoustique qui ne peut cesser de me faire penser à un BLIND GUARDIAN ! Je ne saurais l'expliquer mais je sais que j'adore ce titre.
On pourra toujours se plaindre, à juste titre d'ailleurs, de la batterie mixée beaucoup trop en avant sur "Morphing Into Primal" (sans doute le titre légèrement moins parfait de l'album !) mais la voix de Anders est tellement proche de celle d'un Johan Liiva (ARCH ENEMY) que je ne peux que savourer !

"The Jester Race" ou "Whoracle" ? Le combat n'aura pas lieu. Mon coeur balance et le match nul saura contenter tout le monde... Bravo messieurs. Beau combat.

Note réelle : 4,5/5.