"Ces mecs m'enfoncent depuis 1987", "J'ai un problème avec eux"... Quand le mec le plus sage de MÖTLEY CRÜE montre les dents, il est question d'héritage intellectuel et financier. Inutile de vous dire que quarante ans dans le groupe génèrent beaucoup de royalties mais également de fierté à avoir composé, financé et proposé le nom du combo notamment. Bref, inutile de vous dire encore une fois de vous ruer sur la bio du groupe (l'excellent "The Dirt") pour comprendre que ce groupe n'est pas comme les autres...

Mais le départ de Mick Mars alors annoncé pour raison médicale (of course) avait pour moi signé comme la fin du groupe. 72 ans, malade depuis toujours, le lascar ne pouvait plus exister autrement artistiquement...

Quelle surprise donc de voir débarquer Robert Alan Deal pour un premier album solo ! Dix morceaux, qu'il a tous co-signé, avec la participation de Paul Taylor (claviers, officiant chez WINGER) et Jacob Bunton (chant) pour 39 minutes de Hard Rock, avec un petit côté Grunge et une touche de modernité lorgnant vers SIXX A.M. (le projet de Nikki Sixx) comme avec "Undone", l'ensemble ressemblant bougrement à ce que MC pourrait proposer évidemment.

Objectivement, hormis un "Loyal To The Lie" qui surnage grâce à une énergie et une bonne dose de ce que l'on était censé trouver en arrivant ici (à savoir du riff, du tube, du Hard Rock entraînant), difficile de s'enthousiasmer...
"Broken On The Inside" s'ouvre sur une parodie de ALICE IN CHAINS avant des hurlements proches de HELLYEAH, "Alone" est une caricature de ce titre larmoyant au milieu d'un film des années 80 durant lequel le héros erre, l'âme en peine, dans les rues après une défaite/une déception amoureuse/un décès (rayez la mention inutile) - hors sujet - , "Killing Breed" singe la voix de M. Shadows (A7X).
Le plus surprenant et pénible : la faible présence de Mick au solo ! Un comble. Je pensais qu'il allait enfin (re)saisir la chance de nous proposer tout son talent comme il l'avait fait de manière trop rare sur "Quaternary" (E.P de 1994) avec son morceau "Bittersuite". Il ajoute des claviers (beaucoup), des cordes et soigne la production, dans la moyenne du genre. C'est bien peu... La larmoyante "Memories" reflète ce type de produit ultra formaté.

J'ai une affection sincère et profonde pour Mick Mars pour toute sa carrière, pour sa personne et pour tout ce qu'il a dû et doit surmonter depuis sa naissance, la vie ne l'ayant pas épargné globalement. Toutefois, cela ne me fait pas perdre la raison et le bon sens : "The Other Side Of Mars" est un album faiblard, sans aucune originalité et qui n'aurait pas eu beaucoup d'exposition sans son géniteur.

Fade et ennuyeux, cet album ne reviendra pas dans vos oreilles après sa découverte. Ma note finale n'est pas une punition, mais une profonde déception objective.

Note réelle : 1,5/5.

Top : aucun coup de coeur.